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Phoenix – Wolfgang Amadeus Phoenix

PHOENIX – Wolfgang Amadeus Phoenix
(Cooperative Music / PIAS) [site] – acheter ce disque

PHOENIX - Wolfgang Amadeus PhoenixAu risque de faire dans le vu et revu, je vais commencer par énoncer une vérité absolue. L’été apporte son lot d’horreurs. Que ce soient les touristes aux jambes aussi immaculées que, promis, mon casier judiciaire, ou les grosses vagues de chaleur, tout cela n’est généralement rien en comparaison de certains albums qui sortent en même temps que les mini-jupes. Le genre d’albums que, sur le coup, on adore, mais dont entendre ne serait-ce qu’une note six mois plus tard peut faire monter en nous des rêves de Virginiatech. Big up, Vampire Weekend.

Que ce soit clair, "Wolfgang Amadeus Phoenix" n’a rien à voir avec ceux-ci. Il s’en dégage la plus douce et jolie énergie qu’il m’ait été donné d’entendre depuis longtemps, et malgré les écoutes répétées, la lassitude et l’agacement sont bien loin de pointer leur nez. Dès les premières mesures, avec un "Listzomania" tubissime, on se surprend à remuer sur sa chaise, sans vraiment pouvoir se contrôler, et c’est ainsi jusqu’à l’instrumentale "Love Live a Sunset". Un poil trop long, il casse l’élan entretenu par la sautillante "1901" et l’amusant pastiche d’Of Montreal, "Fences", et on est bien content qu’elle s’achève malgré une fin de parcours de grande classe.

D’autant plus que le groupe enchaîne sur la meilleure chanson de l’album, et, j’ai envie de dire, de leur discographie : "Lasso". Dans cette piste, on retrouve concentré tout ce qui fait la beauté des vacances, une saveur de coucher de soleil sur la peau, de cocktails, de soirées entre amis, de sourires et de filles qui dansent lascivement. Un peps qui ferait chantonner le plus emo et déprimé des adolescents, et qui se dilue ensuite dans la mélancolie légère de "Rome" – le genre de langueur dont on tombe amoureux.

Le trio final se remarque moins, passe un peu inaperçu, mais reste un très joli moment. Malgré une homogénéité certaine, toutes les chansons ayant un son très similaire, les mélodies pop efficaces de "Wolfgang Amadeus Mozart" font mouche, et quand l’album se termine, on est surpris du sentiment d’apaisement que l’on ressent, et qui nous a fait oublier pendant quelques instants que les plages sont encore loin. Alors on le relance, désireux de conserver cet état plus longtemps.

Deux ans après le trop consensuel "It’s Never Been Like That", les quatre français de Phoenix reviennent en fanfare avec un quatrième effort de qualité variable mais certaine. Malheureusement plus exposés aux Etats-Unis que dans leur terre d’origine, on espère sincèrement que cet album ouvrira enfin les yeux du public de l’hexagone.

monsieur POPadmin

A lire également, sur Phoenix :
la chronique de « United » (2000)

Lisztomania
1901
Fences
Love Like a Sunset
Lasso
Rome
Countdown (Sick for the Big Sun)
Girlfriend
Armistice

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