PALOMA – Actresses date actors
(62TV records/Discograph)
Après, longtemps après un EP remarqué chez Acuarela, Paloma récidive et séduit cette fois sur longue distance. A la croisée du folk psychédélique pratiqué par Swell et d’une pop riche et généreuse que ne renieraient pas les adeptes d’Eliott Smith, Paloma édifie une musique sobre et subtile, privilégie d’habiles arrangements de clarinettes basses, banjos, pédale steel et donne ainsi une couleur éminemment personnelle à ce "Actresses date Actors".
Dès le titre d’ouverture "For mothers and fathers", Paloma use de ses charmes installant l’auditeur dans un monde musical cotonneux, aux frontières encore indéterminées. La seule présence d’Alex Mélis dont on avait perdu la trace depuis la fin des activités du label Les Disques Mange Tout devrait être garante du potentiel et de la qualité d’un disque que l’on ne saurait que trop conseiller. Producteur émérite et ici honorable batteur, il a sans nul doute flairé la bonne affaire. Fluide et inspirée, la musique de Paloma flirte sans cabotinage avec les arpèges du song-writer américain cité plus haut mais préfère s’enticher du spleen de Movietone. Les arrangements et tout particulièrement les parties de clarinette basse évoquent quelques lointaines parentés avec le groupe de Bristol et rappellent les compositions de l’inoubliable "Day and Night", mais ce, dans une veine plus pop. "Social Workers", "Ligne de démarcation" ou "Half an enemy" autant de morceaux où les guitares sèches laissent perler l’expérience, la voix transpirer la mélancolie, la basse, discrète mais efficace, accompagner ces balades faussement nonchalantes. En somme un album léger, humble et saisonnier, où l’on respire sans entrave.
Philippe
For Mothers and Fathers
Actresses Date Actors
The Traitor Song
The Head’s up Saloon
Faraw
Social Worker
Half an Enemy
Maginot
Ligne de démarcation
Safety Margins
Dashboard Light