Loading...
Disques

Neil Young – Fork in the Road

NEIL YOUNG – Fork In The Road
(Reprise – Warner) [site]acheter ce disque

NEIL YOUNG - Fork In The RoadLa première chose qui frappe à l’écoute de ce nouveau Neil Young, c’est le son cradingue des guitares, un son franchement garage qui, sur des titres comme "Fuel Line", atteint son paroxysme. Et, vu les derniers clips du Canadien (ou plus simplement la pochette du disque), ça a l’air d’être son nouveau credo : du brut, pas de peaufinage ou de fioritures ! Ceci dit, après deux ou trois écoutes, on fait très vite abstraction de ce son et on peut apprécier véritablement ce disque.

La seconde chose que l’on remarque, c’est, sur la pochette, le petit logo "Produced by The Volume Dealers" (Neil Young & Niko Bolas), le duo ayant produit pas mal des derniers albums de Young mais aussi "This Note’s For You", album très rythm’n’blues en 1988. Et justement, sous la couche de rock mal dégrossi, on a à faire à un album assez groovy ; si les cuivres ne sont pas au rendez-vous, les voix et l’orgue Hammond se chargent, sur pas mal de chansons, de la chaleur du son.

Le troisième point notable, c’est qu’au moins la moitié des titres font directement référence à la route, ce qui n’est pas si étonnant quand on connaît l’intérêt de Neil Young pour les vieilles voitures et le développement des véhicules électriques. Rarement cependant, un même thème avait été aussi présent sur un album.

Un quatrième aspect (et pas des moindres) de cet album, c’est qu’il ne laisse pas de place à l’ennui – ce qui était, hélas, un peu trop souvent le cas sur quelques-uns des derniers albums de Young ("Greendale", "Prairie Wind"). Ici, on a le choix entre rock franc du collier ("Johnny Magic"), parfois surprenant (le refrain de "Cough Up the Bucks" a quasiment des accents hip-hop), mélodies soul ("Fuel Line", "Hit the Road", …) et boogies endiablés ("Fork in the Road"). Et puis, il y a "Light a Candle", petite merveille de folk dépouillé où Neil Young, chante un timide espoir ; un titre comme on n’en avait pas entendu depuis "Music Arcade" en 1996…

Voilà, on pourrait continuer l’exégèse encore longtemps en se penchant sur des chansons comme "Just Singing a Song" ("won’t change the world" dit la suite…) mais le fait est que "Fork in the Road", s’il ne fait assurément pas partie des tout meilleurs disques de Neil Young, n’en reste pas moins un album plus qu’honorable.

Christophe Dufeu

A lire également, sur Neil Young :
la chronique de « Sugar Mountain: Live at Canterbury House 1968 » (2008)
la chronique de « Chrome Dreams II » (2007)
la chronique de « Live at Massey Hall 1971 » (2007)
la chronique de « Live at the Fillmore East 1970 » (2007)
la chronique de « Living With War » (2006)
la chronique de « Prairie Wind » (2005)
la chronique de « Greendale » (2003)
la chronique de « Silver and Gold » (2000)
la chronique de « After the Gold Rush » (1998)

When Worlds Collide
Fuel Line
Just Singing a Song
Johnny Magic
Cough Up the Bucks
Get Behind the Wheel
Off the Road
Hit the Road
Light a Candle
Fork in the Road

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *