Hawaii, Long Beach, soleil et langueur : le programme a de quoi faire rêver sur le papier, et Henri Caraguel a le mérite de tenir parfaitement les promesses nées du titre du disque, qui sort sur le label du toujours actif Kim Giani. “My Best Beaches”, uniquement instrumental, abolit parfaitement toute frénésie pour ne laisser place qu’à une atmosphère de calme absolu, avec force lapsteel, ukulele et guitare aérienne. L’ensemble est pourtant plus qu’un exercice de relaxation, et développe des atmosphères prenantes. On y entend la mer et le vent (“Dune”), on y ressent l’espace et on y danse même (“Boca de Uchire”), on se laisse porter par le mouvement des vagues (“Coney Island”). Alors oui, on goûte à un calme réconfortant sur “Pals” ou encore “Matsukaze”, mais Henri Caraguel rappelle avec simplicité que la plage est un territoire très évocateur. Ces huit morceaux sont autant d’hommages à des lieux où l’on s’imagine au final fort bien, et où l’on finit par s’abandonner avec plaisir.