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Concerts

Elysian Fields, le Krakatoa (Bordeaux), le 25 mai 2011

Ambiance feutrée au Krakatoa pour la venue du duo de New York Elysian Fields. J’avoue être un peu surpris par l’audience réduite, qui s’est dans la soirée un peu étoffée. La faute probablement a une autre belle soirée de concerts, par aileurs gratuite et en plein air. Aucune raison cependant de bouder mon plaisir lorsque je rentre dans la salle, alors que My Ant vient de commencer son set.

My Ant
Il semble que tout le monde ou presque ait des souvenirs de My Ant, espoir très sûr de la scène locale, et dont l’album sera lancé dans le monde a la rentrée, mais pas forcément dans cette formation en trio. Au centre, Vincent est au chant, et a le renfort d’un clavier / effets et d’un autre guitariste. Pas denuée du tout de sensibilité, la musique du trio d’un soir alterne avec un talent certain entre mélancolie folk, pop élégiaque et minimalisme dans certaines structures. Les influences sont présentes, mais ne plombent pas les morceaux : le tout reste agréable, fin et entraînant. Une vraie belle réussite, qui confirme que My Ant va pouvoir intégrer sans rougir la famille pop-folk made in France.

Elysian Fields live 3

Après le sacro-saint changement de scène, qui rime avec respiration d’air frais – il fait très chaud – et désalteration, retour pour voir Oren et Jennifer prendre possession de la scène. Il a son béret (qui cache une calvitie avancée, mais chut) et elle a ses talons et une robe sobre, noire. Et c’est peu dire qu’elle est dedans ! Toujours aussi sensuelle, absente ou presque au public car toute dévouée à sa musique, gesticulant délicatement. Oren est bien plus sobre, penché tout seul sur sa guitare ou son piano, et lançant les séquences au besoin. Le petit regret viendrait à la rigueur de la formation seulement en duo, mais ce serait chercher la petite bête. Le groupe venait présenter son (convaincant) dernier album, « Last Night on Earth ». Si celui-ci s’est donc logiquement payé la plus grande part de la setlist (de très belles versions de « Sleepover » – qui a ouvert magnifiquement le concert -, « Red Riding Hood », « Johnny » ou encore « Church of the Holy Family »), il y en a eu pour tous les spectateurs, avec ce mélange toujours aussi subtil entre les effluves jazz, les couleurs folk, les poussées rock, quelques gouttes de pop et un peu de noirceur pour enrober le tout. On donne alors rendez-vous à ce duo si doué qui semble incapable de décevoir.

Elysian Fields live 2

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