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Disques

Diagrams – Black Light

Diagrams - Black Light

Sam Genders a quitté Tunng en 2007, avant l’album « Arrows ». De l’eau a coulé sous les ponts donc avant qu’il revienne, avec ce nouveau projet Diagrams. Il est question de « Black Light », mais c’est pourtant un disque chatoyant qui attend l’auditeur.

Les écoutes passent, et les couleurs restent bien en tête, en effet. Chaque chanson est remplie jusqu’à la gueule (passez-moi l’expression) en termes d’arrangements, de sons, d’instruments. Bref, on sent qu’il y a du plaisir derrière chaque titre, un souci d’en donner le maximum, de toucher à tout avec talent. Sauf que rapidement, je me suis senti un peu plombé par la richesse des morceaux. L’autre jour (vous allez lire une anecdote passionnante !), il y avait une émission avec le chef Gordon Ramsay à la télévision qui essayait de freiner la multiplication des saveurs dans l’assiette du chef qu’il recadrait/sermonnait. Eh bien là, c’est pareil ou presque. J’ai envie de dire (gentiment, car on sent le potentiel, et puis Tunng fut un passage réussi de chef Genders) : point trop n’en faut. Les styles sont maîtrisés, du white funk pop de « Tall Buildings » à l’électro-folk mélancolique de « Night All Night », de la syncope de « Antelope » (aux faux airs de Fujiya and Miyagi avec une touche plus charnelle) à la pop euphorique de « Black Light » (sans doute le meilleur titre), mais il y a toujours une touche de trop qui rend la compréhension des morceaux un peu difficile. Le festival d’instruments (des claviers dans tous les sens, des guitares et des boîtes à rythmes qui se percutent, des effets sur la voix aussi) nuit à l’harmonie générale et brouille un peu l’écriture du groupe, qui signe ainsi un festival de saveurs, qui ont hélas tendance à s’entremêler et donnent un rendu moins réussi qu’attendu.

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