De Passage à Paris pour fêter son anniversaire de mariage, le chanteur des Charlatans qui n’en perd pas une en profite pour faire la promo de son album solo. Un album plutôt réussit d’ailleurs très loin des hymnes baggy du début. Il nous reçoit dans un salon discret, le sourire aux lèvres, l’humeur volubile. Il est fier de son disque et il a raison de l’être.
Bonjour, alors, tu es content d’être à Paris ?
Oui, c’est génial. À vrai dire j’abuse un peu, je suis venu pour faire de la promo, mais comme c’est aussi mon anniversaire de mariage demain j’en ai profité pour faire venir ma femme. (rire)
Depuis que tu vis aux Etats-unis, on te voit un peu moins.
Oui, je reviens en Europe de temps en temps, mais j’aime la Californie.
Tu habites là-bas depuis 5 ans maintenant non ?
Oui, non, 6 ans, non, 5 ans tu as raison. J’ai du mal à me souvenir. Je m’y sens bien en tout cas. L’atmosphère est très relax, on me fiche la paix, et puis surtout je suis toujours émerveillé par l’endroit. C’est nouveau tous les jours, il n’y a pas de routine. La seule chose dont tu peux être sûr c’est d’être surpris.
Ça te va bien en tout cas, tu as l’air en forme.
Oui, j’ai arrêté les conneries, je suis plus relax. Et je profite du soleil. (Il se lève) s’cuse moi, je ne tiens pas en place, (il regarde par la fenêtre) c’est vraiment classe ici, j’aime bien les cours intérieures, s’cuse moi, on reprend. (Il fait le tour de mon fauteuil et se rassoit)
Heu, oui, donc, c’est ton premier album solo. Pourquoi tu as attendu aussi longtemps ?
Je n’en ressentais pas vraiment le besoin en fait, et puis il y a eu le déménagement et je me suis senti plus libre. Les Charlatans étaient assez loin et j’ai commencé à écrire des trucs. Mais ça ne collait pas pour un album des Charlatans. Les autres n’avaient pas envie de ça. Même après « Wonderland ».
Oui, parce qu’on ne peut pas dire que « Wonderland » était typiquement un disque des charlatans. Il y a des passages presque country dessus.
Non, mais il aurait dû être encore plus différent. Il a été enregistré en Californie et ce qui était sorti des sessions était très roots. Proche de plein de choses qui me touchent, très varié, et puis les bandes ont été ramenées à Manchester et on a retravaillé dessus et Manchester à imposé sa marque.
C’est dommage, Tu t’en veux ?
Non, pas vraiment, j’adore « Wonderland » et il a été super bien perçu par la presse et les fans, mais je me dis qu’on aurait pu aller plus loin.
Et c’est ce que tu as essayé de faire en solo ?
Non, pas vraiment, j’ai essayé d’être moi, de me faire plaisir en faisant de la musique proche de mes goûts. J’ai des goûts très variés, j’écoute plein de choses, et mon humeur change durant la journée. Je voulais un disque qui change, qui évolue avec l’auditeur.