Avec leur EP « Boring Lifestyles« , et surtout une tournée en première partie des Klaxons, les anglais de Twisted Charm ont déjà attiré l’attention d’une génération lasse de vivre en noir et blanc. Portant les inévitables paillettes et maquillage glam du moment, ils ont choisi de maltraiter l’ennui avec un post-punk chaotique illuminé par un saxophone insolent. Dans l’attente de la sortie de leur premier album fin septembre chez Because, Nathan Doom, guitariste et chanteur dont la voix hache si bien des paroles ironiques et drôles, s’est plié un instant à la bienséance pour nous répondre.
Penses-tu que Twisted Charm sonnerait différemment si le groupe était originaire d’une grande ville plutôt que du Northamptonshire ?
C’est difficile à dire parce que nous vivons à Londres depuis quelques années, on n’a jamais eu une mentalité de petite ville, c’est la naïveté des habitants de notre petite ville qui nous a donné envie de la quitter. Je trouve l’environnement citadin bien plus inspirant pour l’écriture. Londres est plus cosmopolite que l’endroit où nous vivions avant, elle dégage plus de beauté… et de laideur aussi.
Votre musique est-elle un bon moyen d’éviter la routine ?
Je pense que la musique est idéale pour s’évader de la routine. Mais on en reste tous victimes : on a tous des jobs de 9h à 17h et peut-être même que certains d’entre nous se marierons, si quelqu’un veut de nous…
Et vos vêtements flashy, ça change aussi non ?
Ça a toujours été un moyen de s’exprimer et d’assumer son identité. Luke et moi sommes plus intéressés par les fringues que John et Dominic. Eux préfèrent les accessoires plus masculins, comme du dégivrant pour leur voiture et des manteaux de grands-pères !
Vous attendez-vous à toucher un public autre qu’adolescent ?
Je considère que notre musique est très mature, donc bien sûr, j’espère que les adultes l’apprécieront. Mais entre nous, tu n’es vieux que quand tu te sens comme tel.