Loading...
disques

Two Gallants – Interview


Il y a certaines interviews auxquelles il vaut mieux arriver préparé… psychologiquement en tout cas. C’était le cas avec les deux membres de Two Gallants, pas exactement ce qu’on peut appeler des joyeux lurons, et manifestement sur la défensive dans leur rapport à l’auto-promotion. Après la sortie d’un EP « The Scenery of Farewell » et avant celle d’un nouvel album cet automne, voici tout de même de quoi en apprendre un peu plus sur ce groupe taciturne, qui parle quand même parfois. Puisiqu’il le faut vraiment…

Est-ce que la raison pour laquelle vous n’êtes que deux dans le groupe est dûe aux circonstances ou est-ce une forme qui correspond vraiment à la musique que vous jouez ?
Adam Stephens : c’était définitivement plus de l’ordre des circonstances. Je ne pense pas qu’on ait été réellement conscient de former un groupe à un moment donné. Nous voulions juste jouer de la musique, et nous l’avons fait ensemble sans nous poser de questions.

Tyson Vogel : nous ne sommes pas bloqués sur cette idée, nous ne nous sentons pas mariés à la forme du duo. C’est juste que la façon dont ça se passe aujourd’hui nous convient bien et tant que ça marche de cette façon, il n’y a pas de raison de chercher autre chose. Peut-être qu’un jour, on fera quelque chose de complètement différent avec une formation complètement différente.

Cet état de fait amène souvent des comparaisons avec pas mal d’autres groupes, dans la même situation de duo, comme les White Stripes ou les Black Keys. Comment réagissez-vous à ce genre de comparaisons, est-ce que vous trouvez que c’est pertinent ou est-ce plutôt du journalisme paresseux pour vous ?
Adam : je pense que la réponse est assez évidente. Le journalisme a besoin de donner des repères rapides aux gens qui n’ont aucune idée de ce à quoi le disque ressemble. En ce sens, ça ressemble bien à quelque chose d’assez paresseux. Une simple raison de cause à effet. A la fois, ces groupes jouent également une musique très influencée par les racines traditionnelles américaines. Donc il y a peut-être un peu des deux finalement. Disons 75 % de paresse et 25 % de jugement un peu plus pertinent.

Hier vous avez joué avec une violoncelliste (en concert acoustique à l’Européen). En quoi ça peut affecter la façon dont vous jouez ensemble ?
Adam (visiblement gêné) : et bien… C’est assez différent. Mais je ne pourrais pas vous en parler très précisément parce qu’elle est juste à côté (m’indiquant la table où la violoncelliste de la veille est en effet en train de boire une bière) Pour les show acoustiques, ça apporte réellement quelque chose. Pour les concerts électriques, je ne pense pas que ce serait très pertinent.

Et qu’est-ce qui vous a poussé à faire une tournée acoustique en Europe ? Etait-ce une suite logique à votre dernier disque ?
Adam : on joue de temps en temps en acoustique aux Etats-Unis, mais sans réelle logique derrière. Quant à cette tournée… Pour être honnête, ce n’était pas vraiment notre idée au départ. (Rires).

Tyson : je pense que ça donne un peu une nouvelle dynamique à notre musique et à la façon dont les gens la perçoivent. Et, effectivement, c’était quelque chose qui s’enchaînait bien, après la sortie de ce EP, bien plus acoustique que les précédents.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *