C’est toujours un plaisir que d’interviewer Steve Wynn. Enthousiaste, drôle et d’une grande curiosité intellectuelle, le Californien installé à New York incarne le meilleur d’un pays qui a hélas tendance ces derniers temps à nous montrer ses pires cotés. Chanteur et guitariste de The Dream Syndicate dans les années 80, puis de nouveau depuis le début de la présente décennie, il était récemment de passage à Paris pour évoquer le nouvel album de son groupe. Un an et demi après “How Did I Find Myself Here ?” qui marquait le come-back mordant du quartette, “These Times” élargit sa palette : les guitares cinglantes sont toujours là, les textes désenchantés aussi, mais le ton se fait parfois plus doux et réfléchi, et certains morceaux poursuivent les explorations psychédéliques entamées il y a près de 40 ans. De quoi nourrir une conversation détendue où il aura aussi été beaucoup question de prestigieux musiciens amis, de Peter Buck à John Paul Jones en passant par Ian Hunter.
A noter que le groupe sera en concert à Petit Bain (Paris) le 10 octobre.
Ce nouvel album sort un an et demi après le précédent, qui marquait vos retrouvailles. C’est plutôt rapide selon les critères actuels. Au moment où vous enregistriez “How Did I Find Myself Here?”, pensiez-vous déjà au suivant ?
Disons que nous avons apprécié d’être de nouveau un groupe, nous avons tout de suite retrouvé une dynamique. Nous sommes prolifiques : pour l’album précédent, nous avions enregistré une vingtaine de titres pour n’en garder que huit, et ça a été pareil cette fois-ci. Notre grande frustration lors de la première incarnation du Dream Syndicate, dans les années 80, c’est justement que nous n’avions pas la possibilité d’enregistrer autant de musique que nous le voulions. Mais à l’époque, c’était comme ça, on n’avait pas trop le choix. Selon moi, plus on travaille, écrit et enregistre des chansons, meilleur on est car on ne réfléchit pas trop à ce qu’on fait, on est dans l’instant, en gardant une énergie qu’on risque de perdre si on passe trop de temps sur un disque. Si je pouvais, j’en sortirais trois par an avec mes divers groupes et projets, comme dans les sixties !
Certaines chansons du nouvel album ont-elle été ébauchées pendant la dernière tournée ?
Non, je ne peux pas écrire sur la route. Peut-être que quelques idées de morceaux sont venues à ce moment-là, mais vraiment, je n’ai jamais écrit de chansons pendant que je tournais. Et je crois savoir pourquoi : l’écriture, pour moi, est une façon de combler le vide. J’ai envie d’une musique qui n’existe pas encore, alors je vais la créer moi-même et cela va me rendre heureux. En tournée, on baigne déjà dans la musique toute la journée. Donc, quand le concert est fini et qu’on rentre à l’hôtel, tout ce dont on a envie, c’est du silence !
J’ai trouvé le nouvel album plus léger et moins tendu que le précédent. Partages-tu cette impression ?
Oui, tout à fait, l’atmosphère est assez différente. J’ai dit que “How Did I Find…” était un « 10PM record », l’heure à laquelle tu as envie de sortir, de faire la fête, sans retenue. C’était comme un défi, nous étions déterminés à prouver que nous étions encore capables de faire un bon disque comme avant. Pour “These Times”, l’ambiance était plus relax. C’est un disque plus… (il hésite) “trippy”, psychédélique. On s’est juste contentés d’être nous-mêmes et de voir jusqu’où les morceaux pouvaient aller. C’est un album plus ludique et expérimental que le précédent, je trouve.
Certains morceaux comme “Bullet Holes” ou “Still Here Now” ont une structure couplet/refrain assez classique, alors que d’autres semblent tourner autour d’un simple riff. Le meilleur exemple est sans doute “Black Light”, avec ce petit motif en boucle qu’on ne peut plus se sortir de la tête…
Ah, ravi que le morceau te fasse cet effet ! (sourire). Oui, j’écris beaucoup à partir de simples riffs ou de lignes mélodiques. Pour cet album particulièrement, j’ai travaillé avec un sequencer que j’ai depuis quelque temps. A chaque disque, j’essaie de changer un peu ma façon de procéder pour ne pas trop me répéter. Dans le passé j’ai utilisé des boîtes à rythmes, là je suis devenu obsédé par ce sequencer et j’ai construit pas mal de morceaux avec : “Black Light”, donc, “Treading Water Underneath the Stars”, et d’autres qui ne se sont pas retrouvés sur le disque. Et oui, je suis vraiment un “riff guy”, depuis “Tell Me When It’s Over” [un classique du premier album sorti en 1982, NDLR] jusqu’à aujourd’hui.
Composer de cette manière ne fait-il pas courir le risque d’être complaisant, d’étirer les morceaux à l’excès ?
C’était plutôt bien de se faire plaisir… mais pas trop non plus ! (rires) C’est vrai que la musique que je préfère est celle qui tourne sans fin autour d’un riff qui se répète, et qui provoque chez l’auditeur un effet d’hypnose. D’autres aiment quand il y a un couple, un pont, un deuxième pont, et c’est très bien aussi. Mais mon truc, c’est la répétition. J’ai participé récemment avec mon groupe The Baseball Project à un concert hommage aux Kinks, à Los Angeles. Nous avons repris “Lola”, et quand j’ai appris à jouer le morceau je me suis aperçu qu’il y avait un couplet, le refrain, un premier pont, un second, puis retour au premier… Tout ça dans une simple pop song, et c’est super ! En tant que fan, je suis impressionné par ce que Ray Davies parvient à faire, mais moi je n’écris pas vraiment comme ça.
Est-ce que tu estimes être parvenu à apporter un son neuf à cet album, sur des morceaux comme “The Whole World’s Watching” ou “Treading Water Underneath the Stars” ?
Je trouve, oui. Nous cinq et notre producteur John Agnello formions une équipe soudée. Nous avons été plus audacieux et avons davantage expérimenté avec les superpositions de sons. Le morceau “Bullet Holes”, auquel tu faisais également allusion, est sans doute l’une des meilleurs choses qu’on ait jamais enregistrée. C’est presque comme du Phil Spector : plein d’éléments différentes qui forment ensemble un “gros” son. J’y ai vraiment pris beaucoup de plaisir. De manière générale, nous avons davantage utilisé les possibilités du studio.
Qu’est-ce que John Agnello, avec qui tu avais déjà travaillé, vous a apporté cette fois-ci ?
Avant tout, il est très bon pour faire sonner les chansons. Il sait comment les rendre intéressantes. Ce que les membre de Dream Syndicate et John ont en commun, c’est un goût pour le “art rock”. Ou même le “prog rock”, même si c’était un gros mot pour certains à cause des excès des seventies… Je crois qu’inconsciemment, nous voulions faire un disque qui évoque ça. Nous savions comment y arriver, et John était là pour nous aider. Ça sonne bizarre de le dire comme ça, mais avec “These Times”, nous avons fait un « psychedelic prog rock record »… (sourire)
Sur les disques de rock progressif des années 70, les morceaux pouvaient facilement tenir toute une face de vinyle. Ici, ils restent dans des formats classiques, autour de 4 minutes en moyenne…
C’est vrai. Il n’y a que “The Whole World’s Watching” qui approche les 6 minutes. Dans le communiqué de presse, je faisais référence à un disque qui peut paraître à première vue très éloigné de ce que nous faisons, et qui m’a pourtant fortement inspiré : “Donuts” de J Dilla [album culte d’un producteur et rappeur décédé en 2006, NDLR], que je n’avais jamais entendu avant l’an dernier et que je me suis passé en boucle. Ce disque est un mix de titres très courts, une ou deux minutes. C’est comme un rêve, on passe sans s’en apercevoir d’un morceau à l’autre et on se retrouve dans un autre monde. C’est en cela que ce disque m’a influencé. On voulait faire un album qui ressemble un peu à une émission de radio ou à un DJ set, qui emmène l’auditeur dans un voyage à travers des mondes différents. Sur nos albums précédents, et notamment sur “How Did I Find…”, il y avait généralement une chanson longue avec plusieurs parties enchaînées. Là, l’idée était plutôt de faire ça sur la longueur d’un album.
Je trouve qu’il y a une progression sur le disque, qui commence avec des titres rock très directs, se poursuit avec des chansons plus mélodieuses, et se termine avec des morceaux plutôt planants. Avez-vous mis du temps avant de trouver le tracklisting idéal ?
Ça a été assez long, oui. Parfois, c’est la partie la plus difficile ! Sur l’album précédent, on a su assez tôt qu’il démarrerait par “Filter Me Through You”, et le reste s’est mis en place facilement. Là, on avait une vingtaine de chansons, et ce n’était pas facile de décider lesquelles allaient finir sur le disque, et dans quel ordre. Certaines qu’on a laissées de côté me semblent aussi bonnes que celles qu’on a retenues, mais elles ne correspondaient pas au concept du disque. Dans les anénes 80, nous avons passé cinq mois à enregistrer l’album “The Medicine Show” qui ne compte que huit titres, sans outtakes. Et là, nous en avions… beaucoup (sourire).
Les chœurs sont très présents sur l’album, apportant un côté pop à certains morceaux. Quand vous est venue l’idée d’en ajouter ?
Etrangement, à la toute fin de l’enregistrement, le dernier jour en studio. Je savais que Steve McCarthy des Long Ryders [dont Steve Wynn a fait très brièvement partie aux débuts du groupe en 1981, NDLR] devait venir à New York, où j’habite et où nous enregistrions. Comme il avait déjà entendu les rough mixes de l’album, je lui ai proposé de faire quelques backing vocals. Il est arrivé avec plein d’idées, et en une journée de studio de 12 heures, il a chanté sur tous les morceaux que nous avions. On savait que c’était notre dernier jour en studio, alors on lui a dit : « Tant que ta voix tient, continue ! » Il a vraiment apporté beaucoup aux chansons. Ma femme, Linda Pitman, a aussi fait des chœurs. Sans eux le disque ne serait pas le même, ils lui ont donné du caractère.
On peut suivre tes déplacements sur les réseaux sociaux, où tu postes régulièrement des photos et des appréciations enthousiastes des divers lieux où tu te trouves. Après une petite quarantaine d’années dans la musique, tu prends toujours autant de plaisir à tourner, ou même à faire la promo de tes disques ?
Oui, vraiment, j’adore ça, voyager, découvrir de nouvelles villes… Ça reste une aventure pour moi. J’aime aussi toujours me retrouver sur scène chaque soir, l’excitation du moment… Et quand le concert se termine, c’est fait, tu ne peux pas revenir en arrière. Chaque soir, tu apprends, et le lendemain tu réfléchis à ce que tu as aimé et à ce que tu pourrais changer. J’aime voyager, j’aime jouer : tourner, c’est vraiment un truc pour moi ! (sourire) Depuis peu, je joue des concerts chez des gens, j’en ai fait un le week-end dernier en Norvège. Est-ce que ça existe aussi en France ?
(Suit une conversation sur les concerts en appartement à Paris et en banlieue. Steve m’apprend qu’aux Etats-Unis c’est déjà une pratique bien établie qui attire de plus en plus des artistes confirmés comme Craig Finn de The Hold Steady ou Mark Eitzel. Il me raconte que Lou Barlow avait donné quelques semaines plus tôt un concert privé à El Paso et que la bookeuse avait reçu un e-mail de Beto O’Rourke – potentiel candidat démocrate à la prochaine élection présidentielle et membre dans ses jeunes années de groupes de post-hardcore à la Fugazi –, qui demandait s’il pouvait y assister. « S’il est élu, nous aurons peut-être Dinosaur Jr à la Maison blanche ! », s’amuse Steve.)
Est-ce que tu apprécies également de prendre un peu de distance avec ce qui se passe aux Etats-Unis ?
Oh oui… Mais je ne pense pas que Donald Trump soit le problème de l’Amérique, il est plutôt le problème du monde entier. Donc c’est impossible d’y échapper, la folie et la violence sont partout [l’interview a eu lieu quelques heures après la tuerie dans une mosquée en Nouvelle-Zélande, NDLR]. Le morceau “Bullet Holes” imagine un futur où tout cela n’existerait plus, serait du passé. C’est de la fiction, bien sûr… On vit une époque étrange, où l’on craint en permanence que quelque chose d’horrible arive. Ça en m’empêche pas de faire des disques et d’en discuter avec des gens, comme on est en train de le faire tous les deux, de donner des concerts, mais toujours avec un fond d’angoisse. Je ne m’en étais pas vraiment aperçu en écrivant les textes pour le nouvel album, mais ce qui les traverse, c’est justement cette anxiété diffuse. Et ça n’a rien d’étonnant.
Quand Internet est arrivé et qu’il est devenu plus facile de produire et de diffuser de la musique, j’ai pensé que beaucoup de gens allaient enregistrer des chansons en réaction directe à des événements – comme cette tragédie en Nouvelle-Zélande – et les mettre en ligne quelques heures après. Comme un blog en musique, en quelque sorte. Mais non, ce n’est pas arrivé, et ça me surprend. Bon, c’est peut-être intimidant d’absorber de tels événements pour en tirer une chansons en une demi-heure. Mais je persiste à pense que ça pourrait être intéressant. Les gens écrivent des blogs, des tweets, des statuts Facebook, des éditoriaux dans les journaux… Les musiciens pourraient faire un peu la même chose en chansons. Bien sûr, le temps qu’ils aient assez de chansons pour faire un album, certaines sembleraient sans doute dépassées.
The Dream Syndicate a sorti l’an dernier pour le Record Store Day “How We Found Ourselves… Everywhere!”, une compilation de versions alternatives et de morceaux live, dont “How Did I Find Myself Here” où vous êtes accompagnés par l’ex-Led Zeppelin John Paul Jones. Comment l’avez-vous rencontré ?
Ça me fait bizarre de dire ça, mais je le considère aujourd’hui comme mon ami ! En janvier 2016, nous avons joué à Tres Santos, une petite ville du Mexique où Peter Buck de R.E.M. a une maison de vacances et a organisé avec sa femme pendant cinq ans le Todos Santos Music Festival. Les bénéfices allaient aux écoles locales, c’était plutôt chouette. Cette année-là, outre The Dream Syndicate, il y avait Jeff Tweedy, Death Cab for Cutie, rien que des amis de Peter. Et lui me dit : « Oh, tu sais, JPJ est là ! » – oui, il l’appelle comme ça. « J’essaie de trouver un groupe avec lequel il pourrait jouer. » Je lui ai répondu : « On est disponibles ! », et Peter a dit « OK ». Je suis quand même allé voir timidement JPJ : « Euh, John, ça te dirait de jouer avec nous ? Nous avons une chanson sur un seul accord, “John Coltrane Stereo Blues”… » Il était d’accord et a interprété une partie d’orgue sur une version de 15 minutes du morceau. C’était vraiment incroyable de nous retrouver à jouer avec lui, dans un square d’une ville mexicaine… Après le show, notre bassiste l’a félicité : « Tu n’avais jamais entendu cette chanson et tu l’as si bien jouée, ça aurait pu ne jamais s’arrêter… ». Lui a simplement répondu : « Pourtant, ça fait longtemps que je n’avais pas fait ça ! ». On s’est tout de suite très bien entendus. [Amateur de collaborations comme son camarade Robert Plant, John Paul Jones s’est produit avec Thurston Moore à Londres en mars dernier, et a fait partie de Them Crooked Vultures avec Dave Grohl et Josh Homme, NDLR] Nous avons rejoué ensemble à quelques occasions depuis, dont ce festival en Norvège où le morceau que tu cites a été enregistré. On lui a dit qu’on avait une nouvelle chanson et on lui a proposé de jouer dessus, et évidemment il a été fantastique ! Ce n’était pas évident pourtant car c’est un titre long et assez compliqué, avec plusieurs changements et sections. Mais bon, c’est John Paul Jones ! Pas seulement un ex-membre de Led Zeppelin, mais aussi un musicien de session accompli. Il entend un morceau une fois et il te dit « C’est bon ! ».
As-tu joué avec d’autres musiciens célèbres ces dernières années ?
Oui, mais là aussi ce sont avant tout des amis, comme Peter. Sinon, le mois prochain [en avril dernier, NDLR], nous allons faire la première partie de Mott The Hoople sur quatre dates de leur tournée américaine. C’est très excitant ! Ian Hunter est devenu un ami, nous avons déjà fait des concerts avec lui. Mais pour moi, il reste un dieu vivant, comme John Paul Jones, des gens dont je resterai éternellement un simple fan. Et il vient me voir : « Hé, Steve, ça te dirait de chanter “All the Young Dudes” avec moi ? » Oh mon Dieu ! (sourire)
En fin d’année dernière est sortie la compilation “3 x 4” qui rassemble quatre groupes du Paisley Underground : The Dream Syndicate, The Bangles, The Three O’Clock et Rain Parade, chacun reprenant des morceaux des autres. Quelle était l’idée ?
Nous avions donné tous ensemble deux concerts caritatifs en 2013, à Los Angeles et San Francisco, et ça s’était très bien passé. Nous avions envie d’en faire plus, mais monter une tournée avec une vingtaine de musiciens déjà impliqués dans d’autres projets, c’était impossible. On a alors décidé de faire plutôt un disque. Au départ, nous pensions à des covers de chansons des sixties [cela avait déjà été le cas dans les années 80 avec plusieurs de ces musiciens, sous le nom de Rainy Day, NDLR], mais nous avons finalement décidé de nous reprendre les une les autres, car ça n’avait jamais été fait. C’était une belle façon de célébrer cette scène et notre amitié, et de garder tout cela vivant. Nous sommes tous encore en contact. Nous avions un groupe de conversation par e-mail avec la plupart des musiciens des quatre groupes, et nous avons dû finir par échanger quelque chose comme 10 000 messages ! Il m’arrivait d’en envoyer une vingtaine par jour. Tout ça pour faire deux concerts et un disque à l’arrivée ! (sourire) Je n’ai quand même pas abandonné l’idée de la scène, mais peut-être dans une version condensée, une sorte de « Paisley Underground All Star Band » de sept ou huit musiciens. On avait fait une session radio dans cette formation à L.A., c’était amusant.
La discographie du Dream Syndicate, éparpillée sur plusieurs labels, a été peu rééditée. Y a-t-il des projets en ce sens ?
Le premier album, “The Days of Wine and Roses”, ressort cette année en vinyle avec des bonus pour le Record Store Day [on le trouve encore, NDLR]. Mais ce qui m’excite le plus, c’est le coffret de dix CD que doit sortir le label de rééditions américain Real Gone, avec tout ce que j’ai fait en solo de 1995 à 2005 : les albums originaux et toutes les faces B, outtakes, demos… Il devrait y avoir une quarantaine de morceaux inédits, un livret avec beaucoup de textes… Ça va être fou ! Je pense que ça paraîtra l’an prochain. Le groupe qui m’accompagne quand je joue sous mon nom me manque, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas produits ensemble. J’espère qu’on pourra se réunir bientôt. Et puis je suis marié à une très bonne batteuse et nous ne donnons pas de concerts ensemble, il faudrait qu’on le fasse !
Concernant la discographie du Dream Syndicate, il y a une loi qui est passée récemment aux Etats-Unis, permettant aux musiciens de récupérer les droits sur leurs enregistrements au bout de 35 ans. “Medicine Show”, le deuxième album, est sorti en 1984, donc ce sera cette année. Le problème, c’est que ce n’est valable qu’aux Etats-Unis, donc le disque ne pourra pas être pressé ailleurs et ne sera disponible qu’en import. Bon, ce n’est pas non plus si grave ! Et j’espère que les deux albums ultérieurs suivront. Mais là, ce que j’aimerais faire, c’est un nouvel album sous mon nom et une tournée qui me permettrait de jouer mon répertoire solo. Après, je vois ce qui se passe avec Ian Hunter. Quand il se produit sous son nom, il attire 400 personnes, il joue dans les clubs. Quand c’est Mott The Hoople, soit à peu près les mêmes musiciens, c’est 3000 ! Ça fait réfléchir…