DOUR FESTIVAL – Samedi 13 Juillet 2002
Dour Festival – Samedi 13 Juillet 2002
Difficile de résumer une journée dans un festival aussi grand (7 scènes) et éclectique que Dour, voici donc une petite partie de ce qu’il fallait (ou pas) voir le samedi sur la plaine de la machine à feu…
Dirty Three : La journée a commencé de bien belle manière avec les Dirty three emmenés par le charismatique Warren Ellis. En effet il fallait le voir avec son violon aller d’un bout à l’autre de la scène, s’allonger par terre ou prendre des poses christiques : grand bonhomme !! On retiendra du set « Sue’s last ride » et « baby please go because you drive me crazy » une des chansons de leur prochain album dont la sortie est prévue l’année prochaine et qui a été enregistré à Paris où il a sans doute appris ce qu’il semble être un de ses mots favoris du moment : enculé.
St Thomas : Tout simplement pour moi le meilleur concert, avec celui des Dirty Three, de la journée. En effet Thomas Hansen, étant arrivé seul, a décidé d’inviter quelques musiciens pour partager la scène avec lui : tout d’abord son compatriote norvégien du groupe « The Low Frequency in Stereo » mais aussi et surtout Howe Gelb le leader de Giant Sand qui l’œil amusé a accompagné St Thomas au piano et à la guitare. Après avoir chanté quelques unes des chansons de « I’m coming Home », il a fini le concert par une version a cappella de « The Railroad » qu’il avait repris pour le tribute à Lee Hazlewood.
Dominique A : Malheureusement suite à un changement de planning dû à l’annulation de Millionaire je n’ai pu écouter que deux chansons dont l’une de mes préférées « Le métier de faussaire ». Un Dominique A semblant très détendu et à l’aise mais qui, d’après ce que j’ai entendu sur Radio 21, ne souhaite plus refaire des festivals aussi grands.
Idaho : Bien qu’Idaho ait participé à POPvolume#1, je connaissais très peu ce groupe et ce ne sont pas les deux premiers morceaux à la guitare qui allaient m’inciter à les découvrir. Pourtant, après avoir tenté tant bien que mal de faire abstraction des bruits provenant de la scène dance/techno voisine, dès que Jeff Martin s’est assis au piano le concert a pris de l’ampleur et sa voix a commencé à m’émouvoir. Donc, si ce n’est pas déjà fait, profitez des vacances pour écouter leurs albums et surtout allez voir le groupe dans de meilleurs conditions lors de sa tournée en septembre.
My little cheap dictaphone : Sans nul doute Casper le gentil fantôme était présent à la « Magic Tent » durant le concert de My little Cheap Dictaphone. Redboy, le chanteur de ce groupe liégeois, ayant en effet choisit, comme son album était influencé par les films d’horreur des années 40, de décorer la scène façon château hanté de chandeliers, toiles d’araignée…. bon concert, reprises variées et sympathiques (Daniel Johnston mais aussi la BO de Grease) : rien à redire.
Bellrays : Un petit saut dans la petite maison dans la prairie pour voir les Bellrays, groupe influencé par le MC 5 qui mêle Rock et Soul . Ils ont en leur sein un petit joyau en la personne de leur chanteuse Lisa Kekaula.
Tall Paul Grundy : Un tour à la « Marmite » (tente du dynamique collectif ayant pour but de promouvoir les groupes du Nord-Pas de Calais. La veille on avait pu y voir Jawhar de plus en plus jazzy et la compagnie « Au coin de la rue » enthousiasmer la foule avec un show mêlant théâtre de rue, musique, jonglage, poésie ) pour voir le grand (en taille) Paul Grundy et ses chansons intimistes où l’on retrouve des influences pop et folk anglaises.
Indochine : J’avoue avoir un faible pour Indochine (on ne renie pas ses premiers 45 tours aussi facilement) et apprécier leur retour avec le single « J’ai demandé à la lune ». Pourtant je ne suis pas rentrée dans le concert : problème quelquefois avec la voix de Nicolas Sirkis et certaines compositions sont quand même trop datées. Les belges, grands fans du groupe devant l’éternel, ont cependant beaucoup aimé…
Howe Gelb : La dernière fois que je l’avais vu, lorsqu’il ne jouait pas du piano ou de la guitare, il passait une K7 avec des morceaux joués à la batterie par Tommy Larkins et il regardait des photos de Chan Marshall. Les muses et les technologies évoluent et cette fois-ci, accompagné d’un lecteur de CD, il a passé entre autres le tube de Kylie Minogue : « In your eyes » !! Howe Gelb est un homme qui respecte le passé (on a entendu « Wayfaring Stranger » et Hank Williams) mais qui aime surprendre et improviser et c’est pour cela qu’il est un musicien atypique et précieux. A noter que Thomas Hansen a rendu l’invitation de l’après-midi et a chanté un morceau avec Howe Gelb.
Hélène
PS : Merci à l’équipe presse du festival.