ALEXANDRE VARLET – Dragueuse de fond
(Olympic Disk / Subdivision / BMG)
Il y a des vagues qui se surfent et des vaguelettes qu’on regarde passer, impassible. L’auto-déclarée nouvelle (ou presque) chanson française est plutôt du genre vaguelette. Bien sûr, quelques énergumènes réussissent à tenir le haut du pavé, comme Vincent Delerm. Mais il y a aussi beaucoup de petits bras, de seconds couteaux attachants pleins de bonne volonté mais sans réelle carrure.
Pour Alexandre Varlet, je n’ai pas encore pris de décision. Son second album bourré de pirouettes linguistiques parfois un peu énervantes est très joliment emmené par sa voix grave et détachée. Il y a sur cet album une production à l’ancienne, qui sent bon l’artisanat et l’amour des choses bien faites ; un tube en puissance grâce à "Parfume", une chanson en or, bien écrite, équilibrée et habillée magnifiquement par un quatuor à corde très bien maîtrisé. Il y a aussi des chansons plus anodines, agréables mais pas mémorables et, malheureusement, d’autres encore qui ne décollent pas et qui se répètent. L’album fait un peu penser à ces compiles de "One hit wonders" dont on écoute un titre en boucle en oubliant très vite le reste. On verra ce que donnera le troisième album du jeune homme avant de se prononcer.
Gildas
Le Q dans ma coquille
Parfume
Espèce de chien
Lune rousse acoquinée
Des mandarines
Ce jour (à quoi rien ne ressemble)
Rue des garennes
Chanson à tuer
Revers
L’amour épinglé
Lubies