ANJALI – The World of Lady A
(Wiiija / Beggars)
Lady A est une espionne internationale et, comme toutes les espionnes internationales elle est passée maître (sse) en techniques de camouflage et autres artifices. Au gré des morceaux de ce nouvel album, elle passe sans mal de son identité de princesse lounge à celle de stakhanoviste de la techno avant de revenir en miss sixties mini-jupe et pull rayé près du corps en prime. Album sucré et goûtu (comme le suggère la pochette rose bonbon flash), un peu kitsch dans le genre pastiche de film d’espionnage, "The World Of Lady A" revisite ses classiques avec décalage et délice. En effet, en matière de pastiche, Anjali est beaucoup plus proche de la jubilation de "The Party" que du lourdaud "Austin Powers". Lady A sait garder sa part de mystère et, dans les différents étages de ses arrangements alambiqués, se cachent souvent des pop-song plus sombres qu’il n’y paraît (Sati). Une grosse part de la personnalité (multiple) de cet album provient de l’apparition de tonnes d’instruments classiques. Prédominant sur le premier album d’Anjali, le sampler est ici réduit à la portion congrue et c’est ici que l’on découvre les talents de composition de l’ex riot grrrl. Anjali explore différents styles musicaux (pop, lounge, jazz, soul, ragga, Bolliwood…) mais au lieu de les enfiler l’un après l’autre comme des perles, elle les accouple de façon sensuelle avant de se rouler dans la luxuriance d’arrangements enchanteurs. Loin d’être l’album lounge pour trentenaire bobo que certains redoutaient, "The World Of Lady A" est une visite de l’univers personnel d’Anjali, une découverte de sa personnalité composite.
Gildas
Misty canyon
Asian provocateur
Rainy day
Turn it on !
Seven x eight
A humble girl
Sati
Hymn to the sun
Ain’t no friend
Kandivali gulley
Rani of jhansi
Stinging sitars x9