NOW IT’S OVERHEAD – Fall back open
(Saddle Creek / Chronowax)
Deuxième sortie française en quelques mois pour Now it’s overhead, la formation menée par Andy Lemaster. Producteur de Bright Eyes et de REM, dont les chanteurs (Conor Oberst, Michael Stipe) sont invités à faire ici les backing vocals, épaulé par Orenda Fink et Maria Taylor de Azure Ray, doté d’une voix singulière (entre le métallique et le nasal, pas très loin de Brian Molko ou de Brett Anderson) et de talents de composition indéniables, le garçon a effectivement de quoi faire parler de lui. Dès la première écoute, à travers le lyrisme du chant, le chassé-croisé de guitares épiques et de rythmiques sèches, on flaire le bon pedigree. Mais l’adhésion n’est pas pour autant immédiate : le côté arty du projet (pochette, paroles parfois obscures), l’identité musicale hésitante (rock racé, avec effets de country ou d’électro voyants, parties vocales elles-mêmes très exposées) brouillent passablement les repères. Du coup, j’ai mis un peu de temps à me faire à cette esthétique, à me rendre compte que les morceaux les plus évidents étaient finalement moins captivants et en occultaient d’autres, peut-être plus lents à s’imposer, notamment ces quelques ballades en apesanteur au parfum plus durable ("The decision made itself", "Antidote" ou "A little consolation"). D’écoute en écoute, l’appréciation se modifie sans jamais aboutir à une conclusion définitive. De toute évidence, Now it’s overhead ne cherche ni à convaincre (aucune trace de tube potentiel sur ce disque, mais de beaux éclats : "Profile", "Reverse"), ni à s’écarter du sillon original qu’il s’est tracé. Après tout, c’est parfois comme cela qu’on devient un groupe culte.
David
Wait in a line
Surrender
Profile
Turn & go
Fall back open
The decision made itself
Reverse
Antidote
A little consolation