POKETT – Crumble
(Scientific Laboratories / Intercontinental Records / Chronowax) – [site]
La petite histoire veut que Stéphane Garry (membre unique de Pokett) ait appris la mort d’Elliott Smith alors qu’il était en train d’écrire la troisième chanson de cet album, "Fall", et que le morceau se soit transformé en une sorte d’hommage au songwriter américain. Le peu que l’on puisse dire, c’est que la filiation est réellement saisissante sur cette chanson. Cette référence, sans toutefois être aussi affichée, revient assez souvent en tête au cours de "Crumble". Le traitement de la voix, les harmonies vocales, les harpèges débouchant sur des échappées électriques sont autant d’indices menant à Elliott Smith. Mais au-delà de cet air de famille, le plus spectaculaire est tout de même que Pokett, pour son premier album, enchaîne ses morceaux en développant un sens mélodique hors pair, et ce, sans une seule vraie faiblesse passagère. L’album est dense d’idées, de refrains lancés par des guitares trafiquées, de couplets au parfum bucolique, d’arrière-plans electro finement tissés. Ce qui amène à un style vraiment personnel qui prend sa source dans le folk et la pop et part vers un ailleurs que seul Pokett sait atteindre ; un ailleurs toujours très structuré (les morceaux ont tous une progression assez complexe) mais azimuté par de nouveaux horizons. J’aime découvrir de nouveaux horizons. Merci Pokett.
Rodérick
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