CAMILLE – Le Fil
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J’avais déjà été happé par un de ses précédents singles, "Paris", et son refrain-gimmick jubilatoire. Et cette fois, dans la peau d’un aventurier au courage débordant ( !!! ), je me suis payé le deuxième album de Camille sur la bonne foi d’une pochette splendide. J’imaginais alors ses chansons baignées par le même soleil frisant et portées par le même mistral… Chaud et envoûtant… (on me signale en régie que la photo a été prise en studio en plein mois de janvier devant un fond bleu et que c’était plutôt censé illustrer le thème du fil… mmmmh… )
Après écoute, "Le Fil" paraît effectivement bercé par un souffle chaud. Camille a beaucoup pioché dans les sonorités et voix africaines pour cet album concept, presque uniquement vocal (quelques instruments viennent par moments assurer un rythme ou une mélodie mais c’est plutôt rare ou discret). Du coup, le premier contact est très surprenant et les chansons les plus faibles semblent très répétitives. Mais, paradoxalement, le charme opère et des moments de pure grâce distillent illico une saveur puissante et longue en bouche.
Le début de l’album est pour beaucoup dans cette sensation. Les titres les plus accessibles et mélodiques y sont enchaînés. Camille oscille alors allègrement entre l’ultra-sensible ("La Jeune Fille Aux Cheveux Blancs", "Ta douleur") et le cocasse ("Janine", "Vous"). Après ce départ parfait, il n’y a finalement que peu de ratages par la suite. Juste quelques titres plus basiques et introspectifs mélodiquement. On accroche ou pas. Je n’ai pas accroché sur trois à quatre titres… Ce qui ne fait effectivement pas énorme sur la quinzaine de morceaux que comprend "Le Fil".
A l’image d’un autre ovni sorti l’année dernière par Cocorosie ("La Maison De Mon Rêve"), j’aurais pu passer à côté de cet album tant il est éloigné de mon univers, et pourtant, il m’est devenu complètement indispensable maintenant. Tout comme Camille elle-même.
Rodérick Petetin
La jeune fille aux cheveux blancs
Ta douleur
Assise
Janine I
Vous
Baby Carni Bird
Pour que l’amour me quitte
Senza
Janine II
Vertige
Au port
Janine III
Pâle septembre
Rue de Ménilmontant
Quand je marche