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Flower Machine – Chalk Dust Dream of the Tea Cozy Mitten Company

FLOWER MACHINE – Chalk Dust Dream Of The Tea Cozy Mitten Company
(Microindie) – acheter ce disque

FLOWER MACHINE - Chalk Dust Dream Of The Tea Cozy Mitten CompanyIl y a des plaisirs simples dont on aurait tort de se priver. En musique comme ailleurs, on en trouve de temps en temps. Flower Machine est de ceux-là. Moins sophistiqué, moins original, moins émouvant que la plupart des disques après lesquels court habituellement le pop-maniaque, "Chalk Dust Dream of the Tea Cozy Mitten Company", reste un joli album, simple et agréable, dont l’écoute peut apporter le même confort intime qu’une paire de pantoufles molletonnées à la fin d’une journée fatigante. On s’y installe tranquillement, sans être brusqué d’aucune façon et on attend que la mécanique florale se mette en route. Une mécanique du reste bien huilée, qui ne perd à aucun moment les pétales. Ça commence plutôt calmement dans une orchestration acoustique où la voix cotonneuse du chanteur se prêterait bien à l’exercice de la berceuse, mais moins à celui de l’éveil de l’attention. Puis le deuxième titre remet rapidement les choses en place et percute plus directement en rappelant le son du "Strawberry Fields" de beatlesienne mémoire. A partir de ce moment, la machine est lancée, dans sa continuité tranquille et sans écarts : on peut fermer les yeux sur un transat ou siroter gentiment une orangeade en écoutant le reste de l’album ("Why Not Stop and Have Some Tea" ? interroge d’ailleurs le groupe…). On peut même commencer doucement à s’assoupir tant la musique de Flower Machine semble être faite pour ne pas déranger. Certains, d’ailleurs, s’endormiront à coup sûr. Que les autres ne négligent pas les vertus mélodiques du disque, qui s’insinuent doucement dans la conscience comme la tisane s’infuse dans un bol d’eau bouillante : avec le temps qu’il faut et sans risque d’overdose. Flower Machine n’a pas sorti de disque pour révolutionner le monde de la pop, c’est certain. Trop gentil, trop doux, trop coulant, cet album est plutôt une revendication anti-révolutionnaire par excellence, qui s’achève avant même une demi-heure, comme pour mieux être sûre de ne pas marquer trop les esprits.

Jean-Charles Dufeu

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