Loading...
Disques

Bonnie ‘Prince’ Billy – Summer in the Southeast

BONNIE "PRINCE" BILLY – Summer In The Southeast
(Drag City / Discograph) [site] – acheter ce disque

BONNIE "PRINCE" BILLY - Summer In The SoutheastTout va très vite avec Will Oldham. Entre "Superwolf" (avec Matt Sweeney) et sa collaboration avec Tortoise ("The Brave and the Bold"), il trouve le temps de compiler 17 titres live enregistrés lors de sa dernière tournée aux Etats-Unis. On peut a priori tout craindre de ce genre de projet, et les craintes ne se dissipent pas nécessairement d’emblée. En fait, le caractère assez brut, volontairement non dégrossi des morceaux, pourtant exécutés par un line-up de prestige, commence plutôt par énerver : les chœurs masculins braillards, la mollesse de la version proposée de "Pushkin", l’électricité ostentatoire brouillent un peu la perception. Il est vrai, le disque est aussi direct et mal léché que la relecture nashvillienne de son répertoire ("Greatest Palace Music" en 2004) était second degré et soignée aux petits oignons. Mais c’est cette différence (d’emblée visible au choix des titres) qui donne, sur la longueur, toute sa saveur à cette suite de morceaux. Il suffit d’un rien, de hululements sur "Wolf Among Wolves", d’une partie de guitare prog et sombre qui s’emballe sur "A Sucker’s Evening", d’un chant tenu et digne ("Nomadic Revery") pour que l’auditeur reprenne confiance. Et puis, sur cette bonne lancée, il y a des morceaux qui décollent franchement et donnent le regret de ne pas avoir été dans la foule agitée un de ces soirs-là. Les guitares orientalisantes, tordues en spirales psychédéliques, l’énergie vocale de "Oh Let It Be" sont assez sidérantes. L’enchaînement ironique du toujours enjoué "I Send My Love to You" et du froid détachement de "Take However Long You Want" produit son petit effet. "Madeleine Mary", entre incantation et débordement épileptique des guitares, trouve sa pleine ampleur. Au final, ni témoignage génial, ni compilation paresseuse, le disque finit par donner un certain relief à une œuvre déjà imposante et procure largement, en s’adressant aux fans des diverses périodes, le petit frisson attendu.

David Larre

Master and Everyone
Pushkin
Blockbuster
Wolf Among Wolves
May It Always Be
Break of Day
A Sucker’s Evening
Nomadic Revery
I See a Darkness
O Let It Be
Beast for Thee
Death to Everyone
Even if Love
I Send My Love to You
Take However Long You Want
Madeleine Mary
Ease Down the Road

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *