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The Unperson – The Unperson (with Kate Doblick)

THE UNPERSON – The Unperson (with Kate Doblick)
(Autoproduction) [site] – acheter ce disque

THE UNPERSON - The Unperson (with Kate Doblick) Des autoproduits de ce genre, on aimerait en entendre plus souvent. Enregistré dans le Queens, à New York, ce premier essai sur disque de The Unperson (alias Albert Visick) est plus que satisfaisant. La voix de Kate Doblick, invitée vocale principale de l’album, nous entraîne sur des rivages électro-acoustiques des plus séduisants. Cette musique évoque les Cocteau Twins, Elysian Fields ou encore Jeff Buckley, lorsque la guitare part en arpèges électriques, entre puissance et retenue (sur "Queen’s Decade", en particulier). A certains endroits, l’ombre de Led Zeppelin plane (un climat lourd, chargé d’orages, particulièrement présent sur "I Am Ill", qui se rapproche de "Kashmir", avec cette progression harmonique caractéristique, et un jeu de batterie menaçant). The Unperson privilégie les mid-tempos, entre torpeur et frustration. "Queen’s Decade", envisagé par l’auteur comme le point central de son album (au sens propre et figuré, puisqu’il figure juste au centre du disque), est une ritournelle ternaire convaincante, bien que sonnant parfois à la limite du mainstream.

Le morceau qui ouvre l’album, "Refugee", est, pour sa part, plus sombre et envoûtant, le morceau tenant en tout et pour tout sur un riff de guitare lancinant et sur la voix sortie des limbes de Kate Doblick. C’est dans ce type d’instrumentations que The Unperson parvient à véritablement convaincre, lorsqu’il se rapproche des ambiances folk hantées des Cowboy Junkies. Albert Visick n’apparaît au chant que sur le dernier titre, "Safety Breach". Une pudeur et une discrétion à l’image du pseudonyme qu’il s’est choisi. Le star-system a décidément vécu, il est temps de retrouver les joies de l’anonymat et de la pureté musicale.

L’album se déroule dans un relatif classicisme rock, mais je ne peux que m’incliner devant de si belles textures sonores, qui rendent justice aux valses lumineuses qui traversent l’album. The Unperson signe une galette particulièrement bien ficelée, bien que sonnant à certains moments un peu convenue. Quoiqu’il en soit, elle reste une très belle carte postale du folk-rock américain actuel.

Frédéric Antona

Refuge
I Am Ill
Precious Bugs
Looney on The Ceiling
Memory Hole
Queen’s Decade
Before the Storm
Cheap Plastic
Understatement
Safety Breach

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