CATHAL COUGHLAN AND THE GRAND NECROPOLITAN QUARTET – Foburg
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En voici encore un qui vient s’ajouter à la liste des "beautiful Losers". Y’a pas à dire, cette liste commence a être longue. Pourtant ça avait plutôt pas mal commencé pour l’ami Cathal. Il avait frôlé le succès avec la pop tarabiscotée de Microdisney, avait connu une reconnaissance critique avec la furie inspirée des Fatima Mansions puis s’était lancé dans une carrière solo prometteuse.
Seulement voila, le public ingrat (dont tu fais partie, cher lecteur) a ignoré la beauté mélancolique de "Black River Falls" et la douleur rentrée de "The Sky’s Awful Blue" n’a pas fait mieux. Le voici donc de retour avec un album qui fait suite à un spectacle multimédia réalisé en collaboration avec un vidéaste. Dans "Foburg" il faut voir la suite de "The Sky’s Awful Blue". Cathal Coughlan y explore plus avant son dégoût pour la société de consommation actuelle. Il nous livre par la bande ses impressions cyniques et désabusées sur un fond musical qui réunit avant-garde, exploration jazzy, pop et cabaret. Le piano et le violoncelle se partagent le devant de la scène pendant que toute l’énergie et la violence, qui faisaient partie des albums précédents, se retrouvent dans les paroles acerbes des chansons. Cathal ne se prive pas de nous dire ce qui va mal pour nous, il ne se fait plus d’illusions et ça se ressent. "Foburg" n’est pas l’album le plus accessible de Cathal Coughlan, loin de là. Mais une fois qu’on se penche dessus et qu’on en découvre les clefs, il est difficile d’échapper à cette voix si particulière. Et puis, il faut bien le reconnaître, la musique qui fait réfléchir ça fait du bien de temps en temps, entre deux singles de Girls Aloud.
Gildas Le Pallec
Ophelia Crescent Is Burning
Widening the Gravel Road
Foburg (They Bought)
North Esk
Epiphany Season
Black Confetti
Fur Jacket on a Hot Night
The Adoptees
Rat Poison Rendezvous
The Centre, revisited
Big Wax Hand
The Sacrament of Killing
The Intake Room
Asunderland