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Disques

Marc Collin – Two for the Road

MARC COLLIN – Two For The Road
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MARC COLLIN - Two For The Road"Two for the Road" c’est avant tout un film de la fin des sixties où Audrey Hepburn explore les routes du sud de la France pendant que son mariage se défait peu à peu. Et Marc Collin, en bon caméléon musical qu’il est, se sert de ce titre pour mieux se fondre dans son nouveau décor. Après l’électro eighties de Suburbia, après la new-bossa de Nouvelle Vague, il s’attaque, sous son propre nom, à l’univers des compositeurs de BO classiques comme Mancini, Morricone ou Shifrin. Comme sur ses projets précédents il porte plusieurs casquettes. Il est le compositeur des chansons, il joue de la plupart des instruments et il produit mais il se remet aux talents de deux inconnus rencontrés sur MySpace (Katerine Ottosen et Valente) pour assurer les parties vocales.

L’ambiance du disque est baignée dans les orchestrations sixties (métallophone, cordes à foison, orgues d’époque), les mélodies doucereuses et le dialogue des deux chanteurs. Mais on se surprend à penser aux meilleurs groupes de trip hop (Alpha en tête) plutôt qu’à une pale resucée de Mancini ou à une énième BO pour film imaginaire. Marc Collin s’investit dans ce projet et on sent une vraie personnalité ressortir. Le disque évolue lentement entre expérimentation sonore douce et cotonneuse ("Downtown", "The Dream") pop artisanale ("It’s Always the Same") et ambiance dansante ("Something Else") au fil de l’histoire des deux protagonistes.
Les chansons défilent, élégantes et policées et c’est bien agréable même s’il est dur de se souvenir de l’une d’elle en particulier car l’habillage, la production (très classe au demeurant) de l’album les fait se muer l’une en l’autre. Sauf peut-être "In Every Colour" dont les entrelacs de voix ne dépareraient pas sur le premier album d’Alpha et qui envoûte dès la première écoute. C’est donc une nouvelle réussite pour un bon élève. Mais il n’en reste pas moins que j’aimerais bien savoir comment sonnerait un album de Marc Collin sur lequel il n’explorerait pas de façon aussi évidente ses multiples influences.

Gildas Le Pallec

A lire également :
La chronique de "Suburbia"
Les chronique de Nouvelle Vague : "Nouvelle Vague" et "Bande à part"

Two for the Road
Downtown
It’s Always the Same
Road Trip
Paper Butterflies
Something Else
In Every Color
In a Motel Room
Counting on You
My Old Flame
Lucid Bird
The Dream

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