AI PHOENIX – The Light Shines Almost All The Way
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Comme beaucoup d’autres formations scandinaves, les Norvégiens d’Ai Phoenix semblent avoir le regard tourné vers les Etats-Unis, et notamment vers la scène alternative country ou americana. Appréciés dans leur pays mais très peu connus chez nous (contrairement à leurs compatriotes de Minor Majority, autres amateurs de folk et de sons chauds, ils n’ont pas la chance d’avoir un label français derrière eux), ils sortaient l’année dernière "The Light Shines Almost All the Way", leur cinquième album.
Enregistré au domicile de la chanteuse Mona Mork (qui partage les vocaux avec Patrick Lundberg), le disque, sans être vraiment lo-fi, se distingue par son caractère spontané, sans apprêt, dans la lignée des premières demos du groupe de Bergen. Tous les musiciens présents sont d’ailleurs crédités comme coproducteurs. Les morceaux semblent provenir de séances de fin de soirée, quand la fatigue engourdit les voix et les doigts, qui effleurent les cordes de la pedal steel et du banjo ou les touches de l’orgue et de l’accordéon.
Ce relâchement sied bien au ton plutôt mélancolique de la plupart des chansons, mais la musique apparaît aussi curieusement dévitalisée, au risque d’endormir l’auditeur – un peu comme chez Mojave 3 ou les Cowboy Junkies, parfois. Quelques morceaux vraiment beaux rendent quand même ce disque recommandable, mais pour une première rencontre avec l’univers d’Ai Phoenix, on conseillera plutôt l’album précédent, le remarquable "I’ve Been Gone – Letter One" de 2004.
Vincent Arquillière
A lire également, sur Ai Phoenix :
la chronique de "I’ve Been Gone – Letter One" (2004)
la chronique de "Lean That Way Forever » (2002)
You and I
Companion
Peter Pan
Like We Know
Broken Bones
Party’s Over
He Kisses the Streets I Walk
I’m Barely Trying
Bring On the Night, Love
She Eats Stones
Where Only We Go