POLLYANNA – On Concrete
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Isabelle et David (le duo au coeur de Pollyanna) reviennent quatre ans après un premier album délicat et charmant. Que s’est-il passé pendant ces quatre années ? On ne le sait pas très bien, les indices sont rares. Ils ont vieilli un peu, pris de l’assurance vocalement, Ils ont aussi rencontré un producteur attentif (Stéphane "Pokett" Garry) qui les a aidés à passer le cap du second album avec beaucoup de maîtrise sans pour autant perdre l’innocence de leur chansons Pop-folk. Sur "On Concrete" le groupe décline sa mélancolie et sa nostalgie en douze chansons lentes et envoûtantes qui s’égayent parfois d’une rythmique enlevée mais toujours discrète. Le son est ample et aérien, les nombreux instruments se marient sans tomber dans la cacophonie ou la surenchère.
La pochette du disque résume assez bien son ambiance. On y voit un salon à première vue cossu et classique mais vide et, quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que les meubles ne sont plus dans leur première jeunesse, Les tissus sont usés et déchirés, les armatures semblent fragiles. Les chansons du groupe sont pareilles, fragiles, d’une beauté surannée et pleine de fêlures, de petits interstices qui laissent passer le malaise. Comme le suggèrent "l’introduction" et "l’outroduction", constituées de sons de pluies, "On Concrete" est un vrai disque d’après-midi pluvieux à la campagne ou les éclaircies brèves ("Chocolate Jesus", "In the Cornfields") sont suivies d’averses froides ("Railroad Boy"). Alors armez-vous d’un parapluie et allez vous promener dans le jardin en écoutant Pollyanna.
Gildas
A lire également, sur Pollyanna :
la chronique de « Whatever They Say, I’m a Princess » (2004)
Introduction
Chocolate Jesus
A Landscape
In the Cornfields
Run
Tristan
Friends
Railroad Boy
Lokken
Folk Song
Whatever They Say, I’m a Princess
Outroduction