QUITZOW – Art College
(Young Love Records) [site]
Faites un accueil chaleureux à une petite nouvelle dans le monde de l’electro pop démantibulée et furieusement festive en la personne de mademoiselle Erica Quitzow.
Son deuxième album "Art College" est un joyeux patchwork bien acidulé de musique électronique hype, d’instruments à cordes et de vieux synthés pour nostalgiques new wave.
Cet album est également l’occasion de retrouver le plaisir que certains ont pu ressentir en découvrant Lesly Rankine, alias Ruby, avec son album de 1995 "Salt Peter".
Même si l’univers baigne dans une gaieté et une légèreté moins présentes chez Ruby, Miss Quitzow surprend et amène sa pierre à l’édifice electro féminin emmené par des personnalités comme Peaches ou Solex.
Quitzow apparaît d’ailleurs comme une sorte de rejeton illégitime de Ruby et Solex qui inviteraient Liz Phair pour célébrer un univers pop, bordélique juste ce qu’il faut, où les boucles electro viendraient caresser des violons, le tout enveloppé par la très belle voix d’Erica.
Mademoiselle étant très douée, comme ses consœurs précédemment citées, elle assure elle-même le service et fait à peu près tout sur l’album (basse, guitare, violon, violoncelle, batterie, clavier et programmation).
Son disque invite à bouger son corps, mais pas de manière décérébrée, et la fraîcheur de cet opus, fun à souhait, fait cohabiter une pop sautillante avec des textes bien ficelés, tendance Laurie Anderson.
Voici donc un album fort réjouissant, remarquable de maîtrise, qui ne fait pourtant rien pour mettre celle-ci en avant, et se consacrant corps et âme à un unique but : donner le maximum de plaisir à l’auditeur.
Contrat parfaitement rempli.
Xavier
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