Loading...
Disques

Nina Kinert – Pets & Friends

NINA KINERT – Pets & Friends
(Almost Musique / Discograph) [site] – acheter ce disque

NINA KINERT - Pets & FriendsJe suis abonné à la Suède – le pays est déjà presque un label en soi – et si je m’en réfère à la végétation luxuriante qui ne cesse de jaillir de cette terre fertile, je ne suis pas près – et c’est tant mieux – de faire l’économie de cet abonnement. Nina Kinert est donc une de ces jolies fleurs, ou plutôt, pour faire le lien avec la pochette, un trèfle à quatre feuilles prismatique aux couleurs d’aurore boréale qui regarde des cieux constellés. Bon, trèfle de poésie, j’entre dans le vif du sujet : je dois bien avouer m’être fait une petite frayeur en découvrant le morceau d’ouverture, resucée formatée qui collerait davantage à l’univers de Madonna qu’à notre belle Suédoise. Quelle ne fut donc pas ma joie lorsque je découvris les onze autres titres. Dès la seconde plage, Nina, parfaitement à l’aise dans ses bottes de sept lieux, prend un envol majestueux, et portée par des vents inspirés qui jamais plus ne molliront, atteint des sommets de grâce.

Comme sa compatriote Frida Hyvönen, le piano / voix est l’élément central de la pièce. La résonance y est toutefois plus étoffée et nettement plus chaude. Les arrangements, savant mélange de sons fantomatiques à la Sigur Rós, de choeurs, de cordes frottées ("Golden Rings" ; "Beast" ; le sublimissime "Me Love U Long Time"…), parfois même de cuivres ("Get Off"), sont parfaits et décalés juste comme il faut. Des éléments de percussions en tout genre jouent également un rôle prédominant dans la construction des mélodies, et apportent, avec la guitare en toile de fond, une texture tantôt vaporeuse, tantôt chaloupée qui transcende sans discontinuer l’auditeur. Côté références, je suis face à un paradoxe : la musique de Nina me fait penser à une kyrielle d’artistes mais je n’arrive pas à mettre un nom dessus. Peut-être est-ce un réflexe provenant de mon subconscient qui m’empêche d’attribuer à quelqu’un d’autre cet univers si bien construit, et dans lequel je me sens simplement bien. J’ai juste envie de dire que "Golden Rings" me rappelle furieusement Regina Spektor, tandis que "I Shot My Man" m’évoque un Bon Iver au féminin.

Ah Icare, tu as des leçons à prendre de Nina, car elle, a su toucher le soleil sans se brûler les ailes.

David Vertessen

acheter ce disque

Combat Lover
Golden Rings
I Shot My Man
Pets & Friends
Beast
The Art Is Hard
Me Love U Long Time
Love Affair
Get Off
A-Worn Out
Libras
The Story Goes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *