Cochon qui s’en dédit. Votre serviteur (notez l’emploi du singulier) avait trouvé l’avant-dernier Arctic Monkeys, « Humbug », présentable, fulminant du pot à l’américaine, et tout ça. Il en était même surpris, le bougre, (enfin moi quoi). Ces temps heureux sont révolus.
« Suck It And See », c’est l’Eternel Retour dans un chaudron touillé à la Fender. Autrement dit, encore du vrombissant saupoudré de réverb’ avec la voix bien campée à l’avant. Du mastoc mais pas trop : sur le single « Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair », les saillies Foo-Queens sont sagement encadrées de chœurs « Yeah ! Yeah ! Yeah ! ». L’Amérique, on l’aime mais de loin, cette fois-ci, et l’on n’oublie pas son héritage anglo-centriste. D’où l’habituel plan-média à base d’auto-célébration ; ici, ce titre hébétant accompagné d’une pochette à virginité reconstituée : retour à zéro, vous allez voir ce que vous allez entendre.
Pas grand chose, en fait. La révolution promise n’est qu’un pas de côté et il aboutit dans le caniveau. L’insupportable section rythmique fait des flaques de son boueux et grossit artificiellement des chansons tout sauf mémorables. On peut sauver à la limite « Piledriver Waltz », ballade gorgée de sixties fantasmées qui serait plus respirable sans l’affreuse production mammouth de James Ford. Et si l’on est vraiment bien disposé, « Brick By Brick » pour son tout petit charme de copie rock à l’identique. Rien en tout cas qui n’égale le magnifique « Rearrange » de Miles Kane, copilote des Last Shadow Puppets, dont l’effort solo « Colour Of the Trap » avait au moins la régression aventureuse. Au final, « Suck It And See » n’est rendu acceptable que par le chant assuré et plaisant d’Alex Turner, sans lequel on pourrait croire à une reformation presque glamoureuse de Big Country.
Point de larmes toutefois, ami lecteur, nous ne tombons pas de bien haut. Contrairement à ce qu’enseigne la vulgate répandue à peu près partout, les Arctic Monkeys n’ont jamais été un groupe qui compte vraiment, sauf pour les gazettes friandes de poses à la « Working Class Hero » et d’historiettes édifiantes. Gageons que l’industrie industrieuse se satisfera de la panzerdivision sonique et médiatique qui attend le pékin.
En attendant, on connaît mille choses qui, à l’usage, prennent plus de volume et d’ampleur que ce « Suck It and See ».
« Suck It And See », c’est l’Eternel Retour dans un chaudron touillé à la Fender. Autrement dit, encore du vrombissant saupoudré de réverb’ avec la voix bien campée à l’avant. Du mastoc mais pas trop : sur le single « Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair », les saillies Foo-Queens sont sagement encadrées de chœurs « Yeah ! Yeah ! Yeah ! ». L’Amérique, on l’aime mais de loin, cette fois-ci, et l’on n’oublie pas son héritage anglo-centriste. D’où l’habituel plan-média à base d’auto-célébration ; ici, ce titre hébétant accompagné d’une pochette à virginité reconstituée : retour à zéro, vous allez voir ce que vous allez entendre.
Pas grand chose, en fait. La révolution promise n’est qu’un pas de côté et il aboutit dans le caniveau. L’insupportable section rythmique fait des flaques de son boueux et grossit artificiellement des chansons tout sauf mémorables. On peut sauver à la limite « Piledriver Waltz », ballade gorgée de sixties fantasmées qui serait plus respirable sans l’affreuse production mammouth de James Ford. Et si l’on est vraiment bien disposé, « Brick By Brick » pour son tout petit charme de copie rock à l’identique. Rien en tout cas qui n’égale le magnifique « Rearrange » de Miles Kane, copilote des Last Shadow Puppets, dont l’effort solo « Colour Of the Trap » avait au moins la régression aventureuse. Au final, « Suck It And See » n’est rendu acceptable que par le chant assuré et plaisant d’Alex Turner, sans lequel on pourrait croire à une reformation presque glamoureuse de Big Country.
Point de larmes toutefois, ami lecteur, nous ne tombons pas de bien haut. Contrairement à ce qu’enseigne la vulgate répandue à peu près partout, les Arctic Monkeys n’ont jamais été un groupe qui compte vraiment, sauf pour les gazettes friandes de poses à la « Working Class Hero » et d’historiettes édifiantes. Gageons que l’industrie industrieuse se satisfera de la panzerdivision sonique et médiatique qui attend le pékin.
En attendant, on connaît mille choses qui, à l’usage, prennent plus de volume et d’ampleur que ce « Suck It and See ».