Hystéro-éléctro, épisode 6 ? 53 ? 228 ? Sur la pochette Harcourt, Elizabeth Parker nous fait de l’oeil, star chavirée qui nous veut dans ses bras et ailleurs peut-être. Reine des givres façon Annie Lennox, elle domine d’une voix pleine de chatteries un entrepôt global de synthés. Compressions caoutchouteuses à la Neon Indian (« Prove Me Wrong), aplomb martial piqué chez Salem (« Missed »), « Rapprocher » est un best-of du son de l’époque. On écrit tellement ça tout le temps qu’on se demande s’il existe, ce son post-new-wave à la mode 2011. Précisons : le premier album de Class Actress est moins opératique que celui d’Austra, plus lent, plus chaloupé, et il lui manque un peu de gloss italo-disco pour orner la bande-son de « Drive ». Une guitare de sortie et on dirait Metric se prenant pour Human League (« Bienvenue »). Pour une opération de charme et passé ses atours glamoureux, « Rapprocher » est un peu court en arguments : un single indiscutable, « Weekend », quelques accessits (« Keep You », « Limousine ») et des paillettes de claviers qui volent dans nos cheveux. Autre problème : le torrentiel « Weekend » (ci-dessous) est un cousin très germain du faramineux morceau-titre de « Journal of Ardency », le EP précédent de Class Actress. Tout sexy et langoureux qu’il s’avance, « Rapprocher » fait donc du surplace comme une Marlène Dietrich cul-de-jatte. A décanter.
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