Prenez une jeune femme au timbre doux et presque timide.
Installez une ambiance qui sent la nature tranquille, idéalement un jardin ombragé.
Faites venir des musiciens aux instruments chaleureux (contrebasse, farfisa, banjo, batterie) mais demandez leur de jouer en délicatesse. Vous pouvez illustrer par des images de tango, des disques de chanson française, un peu de blues léger. Laissez reposer tout ça pendant quelques années, confrontez le résultat à différents lieux et publics pour enrichir le résultat.
Ecrivez des paroles douces, qui parlent de l’intime à travers souvenirs, sensations et anecdotes. Ne chargez pas les textes, restez toujours simple, ils n’en seront que plus marquants, comme autant de caresses délicates.
A ce moment-là, vous obtenez de belles pousses : du blues qui porte un nom trompeur, « La Fleur d’ennui », de la chanson en mode déambulation (« Les Flots bleus », « L’Ancolie ») ou qui flirte avec l’ironie (« Vatanen », « Journal intime »), du folk mélancolique doucement électrisé (« Il ne me reste ») quand la rêverie n’envahit pas textes et musique (« Une fenêtre à Collioure » avec des choeurs délicats).
Une fois tout ça mélangé, prenez le temps de vous servir un verre frais, d’aller vous mettre au soleil et de goûter doucement à ce disque subtil.