Little Shalimar – Getting Faster
Cela commence comme du rock de motards, ça sent la poussière et les moteur pétaradants, mais l’habile Torbbit Schwartz (aka Little Shalimar) nous enrobe ça de bidouilleries moneymarksiennes et de papapa des plus poppeux. Little Shalimar ou comment dépoussiérer le blues rock en trois minutes. (VLD)
C’est pop, ça fait “tuit tuit” sur les claviers de la Japonaise la plus française de l’indé, et je trouve que cette chanson 100% synthétique a un pouvoir addictif qui me ferait dire, si ce n’avait pas déjà été pris, “Le plastique, c’est fantastique”. (MC)
L’Impératrice – L’Impératrice
Entre French House des 90’s, funk 70’s et Hip Hop 80’s, l’Impératrice navigue avec onctuosité entre les générations. Claviers groovy, saxo suranné, phrasés strictly, tout ça est très old school et fonctionne parfaitement. (VLD)
A la première écoute, on a l’impression d’entendre Shivika des Papas Fritas qui se serait amusé à lancer une petite ritournelle sur des claviers synthétiques. Le résultat est tendre ludique et d’une candeur attachante. (VLD)
Letting Up Despite Great Defaults – Bulletproof Girls
Grosses lignes de claviers cheap qui se fracassent sur des nappes de shoegaze délicates, ça rappelle les débuts de M83, en mieux. (VLD)
Beaucoup d’amour, beaucoup de charme dans cette chansonnette synthétique, séduisante, soul, aux tonalités lounge, de quoi entamer les préliminaires sur le canapé. (Notez bien que cela n’engage que moi, et que je ne saurais être tenu responsable si votre approche ne portait pas ses fruits…). (MC)
Etouffant, ce titre me donne l’impression d’être dans une jungle en pleine saison de la mousson : très dense au niveau des basses, le caractère dansant semble en permanence mis sous l’éteignoir, sans pour autant affecter l’étrange caractère sensuel du tout… (MC)
Holy Family – Dedicated Follower
Guitares hargneuses et voix incisive hyper-saturée ; malgré toute cette tension, ce chouette titre de Holy Family garde une amplitude aérée, à la fois glaçante et envoûtante. Belle réussite, et béni soit ce trio suédois qui n’arrive pas à choisir entre la musique indus et le rock sombre. (DD)
Bixiga 70 – Balboa Dub
Bixiga 70 est en fait un collectif brésilien, l’eusses-tu-cru ? Le son n’est pas tout neuf, et le montage des pistes a une petite touche nineties, à la Ninja Tune, qui n’est pas pour me déplaire. Sur une ligne de basse très smooth, quelques cuivres et perçus rendent le groove exotique, limite funky. Daté mais efficace. (DD)
Avec Linda Mirada on est encore dans le revival, mais plus affiché, sur des sons plus synthétiques et franchement r’n’b. En plus des lignes de claviers auxquels les 2010s sont décidément en train de nous habituer, la miss nous gratifie d’un chant en espagnol au refrain catchy pop efficace (même si pas d’une folle originalité). C’est aussi pour ça que l’on écoute les compils Seriously, Eric – pour jeter une oreille un peu attentive à de la bubble pop… Charmant. (DD)
Sebastian Thomson est originaire d’Argentine ; par ailleurs il est batteur de Trans Am, mais aussi de Weird War. En plus il a l’air super balèze, physiquement… Son approche de la musique, sous son nom de DJ Publicist, est essentiellement scénique, si l’on s’en tient aux infos contenues sur son site : il joue de la batterie/mixe sur le dance-floor, et non à côté, pour être le plus en contact possible avec le public (d’où, peut-être, son nom). Ici le titre, franchement rétro-futuriste, est clairement sous influence 70s allemande (comme souvent visiblement), basique, efficace. A guetter sur scène sans aucun doute, donc. (DD)
Si les sons très chaleureux évoquent rapidement Sigur Ròs, le rythme enlevé fait du titre un modèle de danse chaleureuse, comme si son auteur, tout minotaure qu’il soit, craignait la morsure du froid et ressentait le besoin de faire remonter la température. (MC)
Un petit OVNI d’une artiste que l’on aime bien ici, Rozi Plain, remixée par Plaisir de France, sur un semi-groove hypnotico-japanisant, comme de la chill-wave avec une tendance pop. Cette proche de François and the Atlas Mountains nous habitue décidément à un iconoclasme de bon aloi. Ou comment l’Anglaise montre décidément qu’elle a une imagination débordante. (DD)
Franck Rabeyrolles – Listening to Tago Mago
Double U et Franklin, c’était déjà lui ; Franck Rabeyrolles poursuit sa route avec « Listening to Tago Mago », morceau de dream pop qui infuse son charme doucement hypnotique sous l’effet des voix et des claviers en boucles. La superposition, ça a du bon. Les mélodies vocales ont un je-ne-sais-quoi de eighties mainstream qui ajoute du charme à l’ensemble. (DD)
Nickel Pressing – Insel Paradisio
Danse décomplexée, sans excès non plus (la production n’en fait pas des caisses, et c‘est très bien ainsi), de quoi s’offrir un bon nettoyage à sec, pour mieux finir rincé. (MC)
Ce titre pastoral, agrémenté de traits de violon lancinants, met d’abord l’auditeur dans une ambiance proche de celle d’un Sparklehorse, tout en retenue, avant d’accélérer la cadence. L’ensemble est admirable de maîtrise et de tension croissante, notamment au niveau rythmique. Hybridant à merveille des éléments d’electronica sur des bases plus traditionnelles, Zoon Van Snook nous embarque dans une symphonie de poche qui constitue sans nul doute un des sommets de cette compilation. (DD)
Mi and L’Au – 19-360
Ça part comme un morceau de nos récents chouchous d’Egyptology, avec force nappes de synthés qui fleurent bon la fin des seventies et les dessins animés japonais, pour virer à la pop électro version Boards of Canada – planant et étiré, ce titre du duo franco-finlandais vient conclure la compilation sur deux voix qui se fondent à merveille. (DD)