Déjà co-auteur il y a trois ans d’une merveille folk en compagnie de Marc Morvan, « Udolpho« , Benjamin Jarry remet le couvert, cette fois-ci en solo. On retrouve dans « Splendid Isolation » l’univers musical si personnel du violoncelliste qui magnifiait le songwriting sans âge de Morvan : son goût pour la musique répétitive (il y a du Steve Reich dans « Scapa Flow ») et les crescendos en mille-feuille noisy (« Level 9 », morceau épique de 15min, rappelle les grandes heures de My Bloody Valentine) toujours au service de lignes mélodiques étonnamment accessibles (mirifique « Whale Fall » au classicisme déconcertant). Edité par le très pointu et tout récent label nantais Drone Sweet Drone, dédié aux musiques hybrides et contemporaines, « Splendid Isolation » pourrait bien être le premier classique de la maison. Ajoutez à cela un packaging de très bon goût. Aucune raison de ne pas se procurer cette oeuvre. Un must-have, assurément.
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