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Disques

Wonderflu – No end in sight

 

Wonderflu - No end in sight

Vous qui prenez chaque jour un peu plus de gras du bide devant les séries américaines et qui pensez avoir toujours quinze ans lorsque vous en accusez bien au moins vingt de plus, voici de quoi écouter à la fois quelque chose de neuf et quelque chose de vieux.

Wonderflu gueule et maltraite ses guitares comme au bon vieux temps du grunge à l’orée du bois des années 1990. Ces puristes traditionalistes de la chemise-bûcheron croient certainement encore que tout est faux et vain dans la vie hormis peut-être quelques accords appuyés d’une guitare fuzz, quelques mots griffonnés devant une bière pas chère et beuglés d’une voix éraillée évoquant plus le fond de cendrier que la grosse Maurane.

Tout cela ne nous rajeunit pas et, si « No end in sight » ne crée absolument rien de nouveau, c’est justement ça qui est bon.

Des riffs joués à fond la caisse qui rappellent, à la volée, Sonic Youth période 80 (« Try to try », l’intro noise de « Lost in the 50’s »), le bordel de L7, Pixies (« Anybody », « Power of Time »), Dinosaur Jr et surtout Nirvana (surtout « Fine Now » mais un peu tout), une voix clonée sur l’icône de Seattle (période bien trashos), une section rythmique qui ne s’en laisse pas compter, et, bien sûr, des guitares en pagaille, grasses et lourdes comme un burger bien huileux : voilà le programme a-politique en forme d’ep (7 titres pour une vingtaine de minutes) de ces sales petits grunges.

Le visuel de l’album est signé Halfbob et les petits monstres, la typographie et l’emploi de la couleur violette attestent que ce ep se place sous la divine protection de Dinosaur Jr.

Quoi qu’il en soit, si j’étais programmateur de salle, la prochaine première partie du concert parisien de la bande à Mascis serait déjà toute trouvée.

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