Ca bouillonne à Caen, l’année 2013 a été particulièrement marquée par les jeunes Concrete Knives et Superpoze. Tant sur disque que sur scène. Le petit dernier est né: SAmBA De La mUERTE. Voilà qu’en cette fin d’année déjà riche en découvertes ils nous offrent un EP de 5 morceaux simplement intitulé 4. Avec pourtant peu de dates à leur actif, la formation caennaise faisait partie de la programmation 2013 des très pointues Transmusicales, ça valait le coup de prendre le temps de s’y pencher un peu. Conclusion: c’est très bien donc parlons-en.
Si vous avez vu Concrete Knives en live alors le leader de ce nouveau groupe ne vous aura pas échappé, en effet Adrien respire la fraicheur et l’énergie derrière son clavier, on sent qu’il brûle d’envie d’en montrer plus. C’est chose faite à présent, le voici à la tête d’un collectif plein de promesse dans lequel on peut aussi entendre, ou voir, l’ancien bassiste de Concrete Knives et le talent tout neuf de la scène électro Française: Superpoze, qui prend place derrière les percussions. A l’écoute des morceaux on retrouve des inspirations folk et hispaniques dans les percussions alors que la voix d’Adrien nous emporte, tantôt grave tantôt aigüe. Le premier titre: « Sahara » marche sur les traces de Foals dans leurs moments les plus tranquilles, je suis déjà séduite. « For my Friends » enchaine et le style du groupe se définit, les instruments se mélangent pour créer une douce mélodie qui s’intensifie à mesure que la chanson avance. L’ensemble est chaleureux et aérien et nous invite à rêvasser gentiment. Le temps d’un petit interlude (« 4′) et c’est reparti avec « Skyline ». C’est le coup de grâce, délicat sans être mou ce morceau poétique se laisse écouter avec un grand plaisir. On a envie de tout arrêter, de s’assoir et de tendre l’oreille. Le rythme change, un riff de guitare digne des meilleurs morceaux de Concrete Knives se fait entendre, des percussions africaines s’ajoutent à l’ensemble pour conclure l’avant dernier titre d’un EP déjà bien riche en surprises. Le dernier morceau arrive déjà, hélas. « Fire », dont le clip est sorti il y a peu, est la conclusion rêvée. Un clavier envoûtant, des percussions presque tribales et des voix qui se mélangent avec justesse et qui laissent parfois la place à de longs passages instrumentaux où percussions et cuivres s’emballent. Un bouquet final que l’on n’imaginait pas après déjà tant de bons moments passés à l’écoute de ce disque.
Ambitieux, lumineux, envoutant… les mots me manquent pour qualifier ce superbe EP qui marque les débuts de SAmBA De La mUERTE. Je suis conquise et en demande déjà plus.