Le nouveau Freschard (tout comme le nouveau Stanley Brinks) est toujours le meilleur. C’est frais et sucré comme le Beaujolais, on le consomme sans modération, il donne la banane. Ce « Sunday Night » est un très bon cru, et Clémence, bien entourée, y nage comme un poisson dans l’eau. Elle assume même des soli de guitare (« Party ») ! On retrouve les charmants et instantanément classiques Freschardiens « Wake up » ou « Go Out », les amoureux « Find a way » ou « Eagles Eyes », clin d’œil bleu à Stanley, le chaloupé et Lafarguien « Work » au final hispanisant délicieux, mais ce qui nous touche le plus sont les odes aux amis, « Friends », « Me & The Boys » ou « Sunday Night Feeling » qui sont partout dans ce disque extrêmement attachant, comme l’est Clémence. Et puis, il y a ce titre puissant, déchirant, simple et touchant, « Wood », qui clôt l’album et fait écho à tout ce qu’on aime chez les filles à guitare. Clémence Freschard s’est affranchie, sans rupture, du tutorat Brinksien pour un album de la maturité et de la fraîcheur éternelle car Freschard, pour nous, aura toujours dix-huit ans.
Le webzine de la pop