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Concerts

Noah and the Whale – Paris, Café de la Danse, 16 février 2011

NOAH AND THE WHALE – Paris, Café De La Danse, 16 Février 2011

Noah and the Whale

La soirée débute sous les meilleurs auspices. C’est en effet la jeune Alessi’s Ark qui assure la première partie. Déjà vue pour ma part dans une petite salle new-yorkaise en octobre dernier, je suis ravi de retrouver la jeune femme pour sa première vraie scène parisienne (elle nous apprend que son précédent concert à Paris avait eu lieu dans un restaurant où elle avait très bien mangé ensuite…). Alessi se présente seule face à nous accompagnée uniquement de sa guitare. Et je retrouve avec bonheur les mélodies pop simples mais efficaces, la voix enjôleuse qui n’est pas sans rappeler Emiliana Torrini et surtout cette façon unique de contorsionner sa bouche qui lui permet d’apporter des effets naturels à son chant. En quelques chansons et autant d’anecdotes glissées entre chaque titre, Alessi charme et attendrit un public qui semble bien conquis. De quoi préparer ce dernier tout en douceur à l’arrivée sur scène des Noah après un court changement de plateau (Alessi’s Ark sera de retour au Café de la Danse, en première partie de John Grant cette fois, le 1er avril prochain).

Noah and the Whale

Sous les acclamations de la foule (où l’on repère une bonne part de Britanniques, le groupe étant nettement plus connu sur ses terres que chez nous), Noah & the Whale débarque à cinq et en costard. Le concert démarre par les deux premiers morceaux du prochain album « Last Night on Earth », histoire d’affirmer la nouvelle direction musicale prise par les jeunes gens. Un son moins folk, plus rock et carré, avec des synthés, qui rappelle curieusement une version « indé » des Cars. Faut-il y voir une réorientation vers le rock de stade ? Pas vraiment, plutôt l’évolution logique d’un groupe dont la musique était dès le départ susceptible de toucher un large public, et qui bénéficie sans doute aujourd’hui de davantage de moyens. Noah & the Whale pioche ensuite dans ses deux albums précédents, mais revient vite au nouveau, dont il jouera huit morceaux. Les titres mélancoliques (principalement extraits de « The First Days of Spring ») alternent avec d’autres plus enlevés, dans un show bien en place – excepté un faux départ sur « Just Me Before We Met ».

Noah and the Whale

Les Londoniens semblent heureux d’être là, portés par un public acquis à leur cause, pourtant on les sent un peu en retrait. Notamment le chanteur Charlie Fink dont la voix, qu’il ne pousse pas trop, montre ses limites sur les morceaux les plus ambitieux. Peut-être le fait de jouer des chansons pas encore bien rodées sur scène ? Les fans, eux, sont ravis et (hélas) tapent dans les mains dès que le groupe marque un peu le rythme. Le rappel constituera une démonstration du songwriting implacable du groupe, avec « L.I.F.E.G.O.E.S.O.N. », le nouveau single aux faux airs de « Lola » des Kinks, et pour finir, bien sûr, « Five Years Time », délectable même sans les chœurs de Laura Marling. La prochaine fois, il est quasiment certain qu’ils joueront dans une salle plus grande que le Café de la Danse… 

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