On est en octobre, mais il fait super lourd. Je retrouve des amis (forcément lecteurs de POPnews, je ne traîne pas avec n’importe qui hein), et en discutant, je me rends compte que je suis un des rares à n’avoir jamais entendu le Prince Miiaou en live. Bon, ils ont l’air enthousiastes, donc c’est rassurant…
J’ai quand même réussi à entendre deux titres de la première partie, assez peu mémorable. Fantastic Nobody, ils m’ont hélas plus marqué par la deuxième moitié de leur nom. Bon, peut-être une autre fois ?
Le temps de la pause passe vite, et je réalise qu’il y a du monde pour voir la jeune française. Elle dégage un drôle de truc, dès le premier morceau. Un mélange de force, de confiance en ses chansons, mais dès que les morceaux s’arrêtent, c’est l’insécurité qui reprend le dessus chez Maud-Elisa Mandeau, jeune femme au franc sourire qui a assuré un set d’une bonne heure, vaillamment malgré un ampli (ou une lumière ?) qui créait un bourdonnement énorme qui devait être particulièrement pénible sur scène. C’est sans doute plus facile à surmonter quand, comme elle et son groupe, on a un beau chapelet d’excellentes chansons, qui évitent tous les pièges du cliché rock.Cc’est subtil, avec un batteur qui fait bien le travail pour épauler ce violoncelle qui apporte subtilité à ces morceaux joués avec beaucoup de force. Rythmiques tendues et électricité dans l’air (« Be Silent », « I Love Nobody », « J’ai deux yeux »), désamorcés entre deux morceaux par une touche d’autodérision, des ballades exécutées à la perfection ou même un titre qui grosit et se transforme en mini-tube (« Turn Me Off »), même en version acoustique. L’ambiance dans la salle est au beau fixe, car le public réagit au quart de tour, et c’est vrai que ça rentre vite en tête tout ça. Je me suis fait happer, un peu comme tout le monde, par ce petit brin de femme, plein d’énergie, de détermination. Le Prince Miiaou n’a pas fini de ronronner aux oreilles des amateurs de rock de qualité, avec un label made in France bienvenu.