Il fait frais, mais cela n’a visiblement pas freiné grand monde à l’heure de se rendre à l’Iboat, car le bateau bordelais accueille du monde, même si ce n’est pas exactement plein. Ding dong retentit la cloche, c’est l’heure de commencer, car trois groupes figurent au programme.
Et pour commencer, c’est Cargo qui ouvre le bal. Cold, synth-pop, la première impression que me fait ce duo est plutôt très positive. S’il ne faut pas compter sur eux pour faire remonter la température, il y a quelques poussées de sève qui font remuer les jambes, un petit côté tropical qui m’a séduit. Peut-être pas sur tout la durée du court set, mais il y a du potentiel.
En revanche, quand j’ai vu qu’Alba Lua jouait, je pensais bien que j’allais avoir une confirmation de ce que j’avais pu penser d’eux dans le passé. Or, c’est tout le contraire que j’ai vécu, passant complètement au travers de la prestation du groupe, qui m’a laissé assez dubitatif. Ni les compositions, ni la voix ne m’ont accroché : bizarre.
Enfin arrive le tour d’Aline. La salle est bien remplie, ça y est, on ne peut que difficilement bouger. Tout le monde est sur le qui-vive : que va-t-on entendre ? Forcément, l’album. Entrée en matière sur « Les copains », exécuté à la perfection, ce qui rassure sur le degré de précision du groupe sur scène. Hélas, les choses se gâteront un petit peu. Oh, rien de grave, mais une fatigue assez palpable chez Romain Guerret, qui entraîne des changements pas toujours bienvenus dans les lignes vocales, pas toujours mises en valeur.
Mais le public et moi ne boudons pas notre plaisir à l’idée d’entendre les tubes, voire les classiques (soyons fous !) de l’album. Si mes préférences vont à « Maudit garçon », « Elle m’oubliera » et (forcément) « Je bois et puis je danse », difficile de ne pas noter la réussite en live de « Regarde le ciel » ou de « Obscène », où notre chanteur se laisse aller à des grogements « OBSCEEEENE » que n’aurait pas reniés Julia de Mansfield.TYA. Et si le temps passe vite, ce n’est pas par hasard, c’est surtout parce que le plaisir d’entendre ces chansons-là en live est immense, et je me surprends plus d’une fois à chanter (j’espère pas trop fort) les différentes chansons. Quand arrive la fin, je retiendrai avant tout cette sensation, et espère déjà voir le groupe à 100% de sa forme bientôt.