J’avais beaucoup apprécié le premier album des Anglais de The Vaccines, la principale raison de ma venue au Krakatoa en ce mardi d’avril. Il y a du monde, et du monde plus jeune que moi. Heureusement, je me trouve des amis de ma génération (du genre, nous on sait compter en francs). Hélas, j’arrive trop tard pour entendre plus de 10 minutes de Be Quiet, le groupe local qui joue sur scène. Dommage : ça sonnait bien, fort et froid.
Il me faut jouer des coudes pour être bien placé, en face de Freddie Cowan à la guitare. 1, 2, 3, 4… c’est parti. Vite. Trop vite ? Sûrement aussi un peu.
C’est même assez regrettable à mon goût : Justin Young, sous ses postures à la Liam Gallagher, insuffle un tempo survolté qui a tendance à diminuer l’impact des chansons. Il y en a des bonnes, voire d’excellentes, tubes assumés comme « If You Wanna », « All in White », « Teenage Icon » ou « Blow It Up ». Mais toutes ces mélodies catchy au possible sont jouées avec une telle précipitation que je me sens en décalage, même si cela ravit les fans les plus jeunes. La chanson la plus affectée est sans doute « Post Break-up Sex », dont le fiel est dilué par une ardeur malvenue. Et forcément, cette vitesse implique un set court, très court : 50 minutes environ, puis 10 minutes de rappel – une heure au total. Pas suffisant pour que ces vaccins fassent pleinement effet sur moi.