C’est dans le froid et passablement fatigué que je me rends à la Rock School Barbey, qui accueille une belle affiche, Cloud Control ouvrant pour Local Natives. L’affluence est plus que raisonnable, mais je me retrouve bien placé pour la première partie.
Cela ne m’a pas vraiment aidé à rentrer dans le set du groupe, que je trouve un peu trop conventionnel pour me passionner. Non que certaines chansons n’arrivent pas à m’accrocher un tantinet l’oreille, mais j’ai du mal à y trouver de quoi y retourner. Je finis déçu…
La suite, c’est Local Natives, visiblement très attendu à en juger par le monde présent, pour une immense majorité plus jeune que votre humble serviteur. Bon, bon bon, je me dis que je vais quand même passer un beau moment, ayant en lointain souvenir un passage du groupe en 2010 à la Cigale à l’occasion du festival des Inrocks. On ne peut pas nier la bonne humeur du groupe et son plaisir d’être là, et pourtant, j’ai du mal à rentrer dedans. Généreux (ils ont joué 16 titres), les musiciens semblent fatigués (ils sont en tournée depuis un an, ou presque) et il me manque quelque chose – non pas de bonnes chansons, car il y en a eu plusieurs (une bonne reprise des Talking Heads, “Warning Sign”, “Mt Washington”, “Breakers”, “Airplanes”), mais plutôt une capacité à transcender une certaine homogénéité, avec des temps forts sur lesquels on sentait qu’il manquait une ultime étincelle, et quelques titres trop soft à côté de ça. Difficile d’expliquer avec précision ce sentiment de toucher du doigt quelque chose d’énorme, mais qui m’a échappé. Un brin de tristesse donc, à charge de revanche pour les Local Natives de me convaincre une prochaine fois.
