C’est avec quelques minutes d’avance que j’arrive au Krakatoa, que je suis très content de retrouver étant donné que les circonstances ne m’y ont pas amené depuis un moment déjà. Il y a du poil et du cheveu long, je suis bien au bon endroit pour entendre Year of No Light…
Mais avant, il y a Bagarre générale. J’avoue avoir eu du mal à accrocher à ce métal parfaitement exécuté, mais auquel la présence d’un trombone ne donne pas assez de souffle pour me (j’ose ?)… me souffler, justement. Loin d’être déplaisant donc (surtout l’excellent batteur), mais qui ne me fait pas oublier la raison de ma venue.
Visiblement, je ne suis pas le seul, car il y a du monde au moment du début de Year of No Light, visiblement bien plus que pour la première partie. Les 6 sont attendus, car auteurs d’un album tout récemment, “Tocsin”. Je ne cacherai pas ne pas être du tout un grand connaisseur, n’ayant pour seul souvenir du groupe qu’un concert qui m’avait marqué par sa puissance énorme. Même sanction ce jour-là au Krakatoa : j’ai les jambes qui tremblent et le corps engourdi par les trois guitares, qui vrombissent à l’unisson. J’ai envie aussi de headbanger comme le guitariste devant moi, pendant que les batteurs (au nombre de deux la plupart du temps) finissent de m’assommer. Et pourtant, cet étalage de puissance n’a rien d’obscène, il est juste captivant, envoûtant même, sensation que renforcent les lumières, qui font passer la scène d’une clarté aveuglante au noir profond. Je sors de là sonné, époustouflé aussi par une démonstration sans esbrouffe de très haut niveau, une expérience à vivre en live.