Le Tout-Paris s’est précipité au Divan du monde en cette douce soirée de mars. La raison ? Le premier concert d’Angel Olsen en France depuis le buzz de son deuxième album “Burn Your Fire For No Witness”, dont la presse et les blogs des quatre coins du monde ne cessent de chanter les louanges. Ses prestations scéniques sont également encensées depuis qu’un nouveau groupe a été recruté en février pour l’accompagner sur scène.
C’est donc avec beaucoup (trop ?) d’a priori positifs que l’on accueille Angel et ses musiciens. Le son est rêche, minimal, et proche de celui des prestations live de l’excellente Cate Le Bon sur les morceaux les plus rythmés. Mais c’est surtout la voix d’Angel Olsen qui fascine. Ce timbre si particulier, maîtrisé à la perfection, qu’elle adapte en fonction du rythme et de l’intensité des paroles (enlevé sur « Forgiven/Forgotten », jouant sur la corde sensible sur « Lights Out »)
Pourtant, passé l’excitation des premiers morceaux que l’on s’est peut être forcé à aimer – car après tout, nous sommes censés avoir un demi-dieu en face de nous –, on va rapidement sombrer dans l’ennui. Angel est statique, son regard vide entre la concentration et le trac, elle communique peu avec le public. Pour enfoncer le clou, ses musiciens ne semblent éprouver aucun plaisir à l’accompagner.
Le public du Divan du monde rompt rapidement son silence et un brouhaha persistant marquera la deuxième moitié des 45 minutes du concert. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir déclaré forfait. En rappel, les presque 10 minutes en solo de “White Fire” ne feront que confirmer que si Angel Olsen a tout le potentiel d’une grande, elle doit apprendre à sortir de son mutisme pour atteindre les sommets.