A peine son nouvel album sorti, Noel Gallagher et ses sourcils légendaires étaient de passage à Paris pour un concert à guichet fermé. L’occasion de vérifier si certains titres de son nouvel album tiennent mieux la route sur scène que sur disque.
Noel Gallagher avait confirmé avec son premier album solo qu’il pouvait encore être un songwriter solide. Il se montrait capable de surprendre encore et toujours avec des morceaux que l’on a l’impression d’avoir déjà entendu mille fois. Sur scène, au delà de l’accueil réservé par un public conquis d’avance, il arrivait à compenser son manque de charisme par rapport à “qui vous savez” en misant sur une interaction avec le public plutôt inattendue de sa part. Son passage au Casino de Paris en décembre 2011 en était l’exemple parfait. C’est accompagné des mêmes musiciens que nous avons retrouvé au Zénith un Noel un peu plus sur sa réserve.
Le set s’ouvre étrangement sur « Do The Damage », face b du premier single extrait de « Chasing Yesterday ». Entrée en matière peu convaincante avec cette face b sans grand intérêt, on espère mieux pour la suite. « Stranding On The Wrong Beach », « Everybody’s on The Run » et « Fade Away », joués ensuite, rassurent. A l’image de ces trois titres, la tonalité générale du concert ne sera pas vraiment rock’n roll, ce qui est loin de jouer en sa défaveur. Car c’est justement lorsqu’il laisse les grosses guitares au placard que la magie opère. Ainsi “Riverman”ou “The Dying Of The Light” fédèrent plus que “Lock All The Doors” et “You Know We Can’t Go Back” sensées dynamiser le concert. Heureusement pour nous, sur la vingtaine de titres joués, seule une poignée de titres vont décevoir. Ayant maintenant suffisamment de chansons solides sur ses deux albums solos, Noel ne jouera que cinq titres d’Oasis, dont un superbe “The Masterplan” qui, appuyé par une section de cuivres, clôturera son concert en beauté.