L’histoire débute dans le Lot, où un musicien gallois, Daniel Mark Williams, forme un groupe de rock avec des musiciens du coin. Cela semble très improbable, ce qui peut expliquer pourquoi cet album est paru si discrètement en 2018. Heureusement, le label We Are Unique! Records a eu l’ouïe fine et a décidé cet été de lui offrir une nouvelle sortie. Ce “Love Songs” méritait en effet bien ça, et on le mesure dès les premières notes du disque et de ce “Better Days” qui ouvre le bal. Guitares grasses, rythmique implacable, et ces amplis qui chauffent joyeusement donnent envie de former à notre tout un groupe de rock à la fin du morceau. La formation qu’a regroupée Daniel Williams autour de lui n’a pas son pareil pour signer des riffs imparables (ah, “Oh Marie Laure”, à la puissance remarquable), sans que les influences audibles (The Stooges, Black Rebel Motorcycle Club…) ne prennent plus de place que l’écriture en elle-même.
Mais loin de n’être qu’une simple machine à riffs, aussi remarquables soient-ils, Inflatable Dead Horse offre aussi de très belles percées folk : le somptueux “Green Light”, en équilibre permanent entre la voix et une ligne ténue de guitare avant que l’atmosphère ne se tende, le dépouillé “Christmas at the Institute” ou “A Spoonful Is Enough”, à l’exacte intersection entre folk ténébreux et rock brut, avec cette batterie qui cogne sec. Concis avec ses huit titres, l’album se referme sur le très réussi “In Our Backyard”, au psychédélisme lent, noir au possible. Assurément, on tient là un grand disque de rock, et la naissance d’un vrai groupe derrière le songwriter. Espérons que ces “Love Songs” vont toucher le plus grand nombre grâce au toujours inspiré We Are Unique! records.
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