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Concerts

Kings of Convenience au Krakatoa (Mérignac) le 27 avril 2023

Il aura fallu attendre presque 25 ans de carrière pour voir en terres girondines notre duo norvégien favori. Les Kings of Convenience ressemblent toujours à deux gentils geeks des années 80, mais ils ont prouvé ce dernier jeudi d’avril qu’ils pouvaient faire succomber toute une salle avec trois fois rien.

J’arrive un peu trop tard pour entendre réellement la première partie, dévolue à Antonin, un local (originaire du Cap-Ferret) qui respecte au moins la thématique sous-jacente : de la folk, en duo de guitares.

Le changement de plateau est par conséquent très rapide, et c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’arrivent nos duettistes, visiblement heureux de visiter la France pour ce qui est leur première (!) tournée dans l’Hexagone – ils avaient essentiellement joué à Paris jusque-là. Erlend et Eirik empoignent leurs guitares et le charme opère instantanément, avec un début de setlist où le dernier album “Peace or Love” se taille la part du lion, avec “Comb My Hair”, le single “Rocky Trail” ou encore ”Love is a Lonely Thing” – sans Feist évidemment –, avec une réussite certaine. Le duo ne manque pas l’occasion d’échanger avec le public, évoquant volontiers la vie à Bergen (le mauvais temps, l’opportunité que ça laisse pour écrire des chansons) et tissant un lien qui ne va faire qu’aller en se renforçant au fil du set.

Il faut dire qu’Erlend n’est pas le dernier pour inciter le public à taper dans ses mains, à donner de la voix, et la chaleur du duo transcende les nouveaux titres. C’est toutefois quand arrivent les classiques que l’ambiance est au plus haut – de “Misread” à un “Boat Behind” somptueux avec le millier de spectateurs qui chante, invité à la faire par un Erlend qui semble prendre beaucoup de plaisir à faire l’entertainer, sans oublier “I’d Rather Dance With You” ou “24-25”. La magie de Kings of Convenience est bel est bien là, dans cette simplicité, cette légèreté qui se teinte de mélancolie parfois, mais n’oublie jamais d’être entraînante.
Cette douce énergie aura de plus fait place à quelques moments très touchants comme “Pàrr-a-pluie”, chanson d’Eirik dans un français plus que correct, une version de “Mrs Cold” qui donnait une envie irrésistible d’esquisser quelques pas de danse ou un “Homesick” de très belle facture, parachevant une magnifique soirée. Espérons désormais que l’on n’aura pas à attendre 25 ans pour retrouver le duo sur les terres girondines !

Merci à Marie du Krakatoa.
Dessins signés Guillaume Delcourt pour le concert de Stockholm.

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