Sur scène, l’Italienne Silvia Konstance et l’Espagnol Viktor L. Cruz, alias Dame Area, dégagent quelque chose de presque dangereux et inquiétant. Textes criés, machines malmenées, percussions métalliques martelées… Leurs concerts sont toujours des expériences intenses, pour eux comme pour les spectateurs. En dehors, le duo s’avère nettement moins paroxystique. Posés et affables, les deux musiciens retracent avec beaucoup de simplicité leur parcours, commencé dans le plus pur underground barcelonais et qui les voit se rapprocher de la lumière à chaque tournée et à chaque sortie discographique – s’enchaînant dans les deux cas à un rythme soutenu. Sur leur nouvel album, “Todo La Mentira Sobre Dame Area” (déjà disponible en numérique, en vinyle le 22 novembre), leur musique, sans renier son côté expérimental et un brin martial, évolue vers une sorte de new wave électronique plus mélodieuse, même si on est encore loin d’une synth pop inoffensive taillée pour les radios. Gageons en tout cas qu’il leur permettra de gagner encore de nouveaux adeptes.
On compare souvent votre musique à celles de formations des années 80 versées dans une électronique froide, minimaliste, à la lisière de la musique industrielle, comme DAF ou Liaisons dangereuses. Vous vous reconnaissez dans ce type d’influences, ou considérez-vous que ce que vous faites est différent ?
Silvia Konstance : Pour moi, cette musique a influencé la nôtre de façon assez évidente. Le projet a commencé quand nous vivions dans un endroit à Barcelone appelé Màgia Roja, un centre culturel alternatif aujourd’hui fermé. Il y avait de la musique live tous les soirs, et du clubbing les vendredis et samedis. Nous nous reconnaissions beaucoup dans ce qui était joué – d’ailleurs Viktor était l’un des DJ –, même si nous n’avons pas décidé consciemment de l’imiter, de copier ces éléments particuliers. C’est venu comme ça. Bien sûr, nous écoutons différents types de musique, mais nous restons particulièrement attachés à ces sonorités industrielles.
Viktor L. Cruz : Nous n’avons jamais vraiment réfléchi à la musique avant d’en faire. Après, nous nous rendons parfois compte que ça ressemble à tel groupe ou tel autre, ou même que la mélodie est similaire à une autre chanson. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Silvia, mais j’ai sans doute été influencé par DAF et Liaisons Dangereuses, et puis Throbbing Gristle, Esplendor Geométrico, des groupes de cette époque.
Silvia : Au début, nous avions plutôt tendance à improviser, sans vouloir sonner d’une façon particulière. Maintenant, il peut arriver qu’après avoir entendu quelque chose qui nous plaît, nous cherchions à nous inspirer, de façon plus consciente, mais sans simplement le décalquer.
Vous voyez-vous comme des continuateurs des groupes espagnols de la Movida, ou arrivés un peu après, qui expérimentaient de façon souvent naïve – ou du moins instinctive – avec la musique électronique ?
Viktor : D’une certaine façon peut-être, dans le sens où Dame Area est né à Barcelone à un moment où il y avait une scène de nombreux groupes underground, dont une bonne partie était influencée par Esplendor Geométrico, qui s’était formé à Madrid au début des années 80. C’était un peu leurs « enfants bâtards », assez éloignés dans le temps. Comme ils jouaient à Màgia Roja, nous baignions dans ces sons. Maintenant, c’est plus ou moins terminé, beaucoup ont arrêté. Ces groupes produisaient de la musique industrielle d’aujourd’hui, vraiment intéressante et originale, ne se contenaient pas de reproduire, de répéter ce qui avait été fait dans le passé, ils apportaient leur propre couleur. Ça nous a incité à aborder la musique de cette manière, assez hétérodoxe.
Silvia : Avant d’arriver à Barcelone, je n’avais jamais eu l’idée de faire moi-même de la musique. Le déclic est venu en voyant deux concerts à Màgia Roja, de deux artistes underground françaises, Chicaloyoh et Terrine. C’était très puissant. Je me suis dit alors qu’au lieu de simplement les écouter, je pourrais moi aussi essayer de faire quelque chose, d’autant que nous pouvions sortir des disques sur Màgia Roja, le label lié à la salle.
Vu depuis la France, vous semblez à part dans le champ musical actuel.
Silvia : A nos débuts, nous avions vraiment l’impression de faire partie d’une scène. Je pourrais citer d’autres groupes, dont nous sortions d’ailleurs les disques sur le label Màgia Roja : Caramuerto, Ca De Bestiar, Zozobra, Coàgul…
Viktor : J’en ai moi-même enregistré certains, j’ai parfois joué avec eux avant que nous formions Dame Area… Au départ, la musique était assez extrême, puis elle est devenue un peu moins bruyante vers la fin.
Silvia : Je pense que ces groupes quittaient moins que nous Barcelone pour aller se produire ailleurs. Donc les gens qui nous découvrent hors d’Espagne pensent que nous sommes un peu les seuls à faire ce genre de musique. Il est vrai aussi qu’il y a moins de groupes en activité qu’il y a quelques années, peut-être en partie à cause du Covid.
Tu chantes soit en italien, ta langue maternelle, soit en espagnol. Y a-t-il des chansons où tu mélanges les deux ?
Silvia : Non, en principe c’est soit l’un soit l’autre. Nous avons juste fait une chanson en italien avec un peu d’allemand à la fin sur notre premier disque. Les gens pensent parfois que j’improvise des textes dans plusieurs langues, mais ce n’est pas le cas. Il est vrai que ce genre de musique était plutôt anglophone ou germanophone à l’origine, mais il n’y avait pas un désir d’originalité dans le fait de chanter en italien et en espagnol, c’est juste que c’est naturel pour moi. Au départ, j’utilisais plutôt l’italien. Cela faisait quatre ans que j’étais en Espagne et je n’avais plus tellement l’occasion de parler dans ma langue maternelle, donc c’était en quelque sorte une façon de me reconnecter avec moi-même. Quand j’écris des textes et que je veux vraiment exprimer ce que je ressens au plus profond de moi, ça vient spontanément en italien. Et j’utilise l’espagnol parce que c’est la langue de mon quotidien désormais.
Penses-tu que cela apporte quelque chose de particulier à votre musique, même si une grande partie de votre public hors d’Espagne ou d’Italie ne comprend pas ce que tu chantes ?
De toute façon, la question ne se pose pas pour moi. C’est la façon dont je m’exprime le mieux, par laquelle je transmets sans doute le plus d’émotion. Je n’ai jamais eu envie de chanter en anglais avec Dame Area. Je préfère employer les langues que je maîtrise le mieux. Aujourd’hui, il est difficile de trouver des groupes italiens qui chantent en italien plutôt qu’en anglais, alors que c’est pourtant intéressant, cela apporte une musicalité particulière.
Viktor : De toute façon, nous aimons écouter de la musique chantée dans toutes les langues, même celles que nous ne parlons pas : allemand, français, russe, japonais… C’est toujours intéressant.
Silvia : S’exprimer dans sa langue apporte davantage de personnalité à la musique, la rend plus unique. Je n’aime pas les chanteurs non anglophones qui prennent un accent américain ! A la limite, je préfère des artistes français, par exemple, qui chantent en anglais sans avoir un accent parfait, qui ne font pas semblant de venir de Manchester.
La musique électronique/industrielle dont nous parlions, faite dans les années 80, avait souvent un côté sombre, voir sinistre. Je trouve la vôtre plus extatique et chaleureuse malgré le rythme très métronomique, les percussions métalliques, les textes parfois criés… En avez-vous conscience ?
Silvia : On nous demande souvent de décrire notre musique, et ce n’est pas évident. Pour moi, elle est assez variée. Certains morceaux ont des sonorités plus chaudes, d’autres sont plus bruyants…
Viktor : C’est moitié-moitié, je pense. Surtout pour les paroles… (Silvia rit) Elles sont parfois cruelles, mais parfois c’est plutôt l’inverse.
Silvia : Par exemple, sur le premier album “Centro de Gravitá”, il y a le morceau “Dicevi a me” avec juste des percussions et ma voix. Les gens qui l’écoutent ont généralement l’impression que ma voix, sans forcément exprimer un état de bonheur, a quelque chose de joyeux. Pourtant, les paroles ne le sont pas vraiment, elles disent quelque chose comme « J’espère que tu vas mourir en t’étouffant »…
Viktor : Très « gangsta » ! (rires) Sur le dernier album, je trouve qu’il y a des chansons plutôt négatives et d’autres positives. Ça dépend aussi de l’interprétation des uns et des autres. Par exemple, l’un de nos nouveaux morceaux, “La Nueva Era”, contient une phrase qui dit quelque chose comme « Maintenant, c’est le moment, il n’y a pas de futur ». Pour certains, ça veut dire que tout est fini, qu’il n’y a plus d’espoir, alors que d’autres le comprennent de façon beaucoup plus positive.
Silvia : L’auditeur interprète les textes selon les sentiments que lui-même éprouve, et le résultat est toujours intéressant. Parfois, il pense que les paroles font référence à une chose ou à une autre, alors que ce n’était pas ce que j’avais en tête quand je les ai écrites.
Vous avez déjà joué plusieurs fois en France. J’ai vu deux concerts, au festival Ideal Trouble et à Petit Bain, et j’ai été impressionné par votre présence, votre engagement. Vous considérez-vous avant tout comme un groupe de scène ?
Silvia : A l’origine, pas vraiment. Nous avons enregistré des morceaux avant de faire des concerts. Je pense que nous nous sommes améliorés sur scène. Quand nous avons commencé, c’était très différent de ce que l’on fait aujourd’hui, ça a évolué dans le bon sens.
Viktor : Nos premiers concerts étaient très expérimentaux. Même si en fait nous improvisons davantage aujourd’hui.
Silvia : Dame Area est mon premier projet musical, et j’étais très stressée pour notre premier concert. Donc j’avais fait en sorte de tout contrôler, jusqu’au moindre détail, alors que la musique que l’on faisait était en effet peu structurée.
Viktor : Aujourd’hui, nous n’établissons la setlist qu’un quart d’heure avant de monter sur scène, par exemple. Et nous ne jouons pas toujours les chansons de la même façon, il en existe plusieurs versions avec des parties qui peuvent être rallongées. Bon, ça ne concerne pas non plus tous nos morceaux. Parfois, nous en jouons deux en les enchaînant, aussi. Mais ce n’est pas forcément évident de transposer sur scène notre travail en studio. Je pense quand même qu’on y arrive.
Je trouve qu’inversement, vous réussissez à conserver sur disque l’énergie et l’excitation de vos performances scéniques. Comment travaillez-vous concrètement en studio ?
Viktor : Nous avons plusieurs façons de composer, nous essayons beaucoup de choses. Il arrive que nous enregistrions dans l’instant, je pense que c’était le cas pour le dernier morceau du nouvel album.
Silvia : Oui, il a été totalement improvisé.
Viktor : En fait, j’avais enregistré un basic track, une rythmique en solo, mais je trouvais le résultat vraiment pas terrible. Et Silvia a dit qu’elle pouvait en faire quelque chose, et en effet son apport a rendu ma partie vraiment intéressante, étonnante, et je serais incapable de dire comment elle a fait ! C’était particulièrement émouvant pour moi. En une seule prise, elle avait réussi à transformer le morceau, tout collait. Après ça, elle a écrit des paroles, et voilà, on avait la chanson. Toutefois, ça nous demande généralement plus de travail.
Silvia : Jusqu’ici, nous n’avons jamais vraiment enregistré live en studio, mais c’est quelque chose que nous aimerions tenter pour le prochain disque. Pas vraiment les parties électroniques, plutôt les percussions, des choses que nous ne jouons que sur scène, à un volume assez fort. Jusqu’ici, nous enregistrons dans notre petit studio.
Viktor : En fait, nous faisons forcément des prises en direct pour certaines pistes, et il y a ensuite tout un travail de montage et de mise en forme pour aboutir au morceau définitif.
Sur ce disque, vous avez travaillé avec un certain Alan Lockwood à Bass Valley. C’est à Barcelone ?
Silvia : Oui. C’est la première fois que nous collaborions avec lui pour le mixage et le mastering. Jusqu’ici, Viktor se chargeait du mixage et des autres étapes, parfois avec une autre personne qui venait dans notre studio, Pablo Miranda. Pour notre disque précédent, un EP, nous n’étions pas certains de pouvoir le faire sonner comme nous le voulions, et nous savions que Bass Valley avait bonne réputation. C’est aussi un lieu de formation à la production, au travail sur le son. Nous avons donc demandé son avis à Alan, et nous avons eu droit à un cours de cinq heures, avec plein de suggestions intéressantes… (sourire)
Viktor : Il nous a vraiment donné de bons conseils, très précis. Je me suis alors dit que ce serait bien de faire appel à lui pour le disque suivant. Quand on écoute trop sa propre musique, on finit par douter, par ne plus faire confiance à son jugement, et c’est bien alors d’avoir un regard extérieur.
Silvia : Je pense qu’on travaillera de nouveau avec lui dans le futur.
Aujourd’hui, le public qui vient vous écouter est-il essentiellement issu de la scène underground, ou plus large ?
Silvia : Ça dépend des pays. En Espagne, il y a moins d’endroits pour jouer qu’en France. Du moins, pour la musique que l’on fait. Chez vous, de nombreuses salles sont susceptibles de nous accueillir. Par exemple, nous avons joué il y a quelques jours près de Villefranche-de-Rouergue, dans un lieu plus grand que les salles underground où nous avons l’habitude de nous produire en Espagne. Ceci dit, ça commence à changer là-bas, mais ça reste quand même de petits lieux généralement.
Viktor : Nous avons moins joué en Italie pour l’instant, mais ça commence à venir.
Silvia : Je crois quand même que jusqu’ici, c’est en France que ça se passe le mieux ! Et c’est là que nous nous sommes vraiment épanouis sur scène. Maintenant, nous sommes impatient de retourner en Grande-Bretagne et en Allemagne pour présenter notre nouveau set. Par rapport à nos tournées d’il y a deux ans, c’est une setlist totalement différente à l’exception d’un ou deux morceaux. Et puis, même si certains de nos disques bénéficient d’une distribution mondiale, nous en vendons aussi beaucoup à nos concerts, plus à l’étranger qu’en Espagne, en fait.
Viktor : Certains fans commandent aussi nos disques par Internet, parfois depuis des pays assez inattendus comme les Emirats arabes unis.
Silvia : Viktor a joué aux Etats-Unis avec d’autres groupes, mais nous n’avons pas encore eu l’occasion d’y aller avec Dame Area. Nous connaissons des gens à New York qui aimeraient que nous y donnions des concerts. Après, organiser une véritable tournée là-bas, c’est compliqué. Et il nous faudrait sans doute un chauffeur…
Le titre de votre premier album, “Centro di Gravitá”, rappelle celui d’une des chansons les plus connues de Franco Battiato (1945-2021), “Centro di Gravitá permanente” (1981). Est-ce quelqu’un d’important pour vous ?
Silvia : Oui, nous l’aimons beaucoup. Je suis particulièrement fan de son premier album “Foetus” sorti en 1972, c’est un de mes disques préférées. Et aussi du suivant paru la même année, “Pollution”. En effet, nous nous sommes inspirés de lui pour “Centro di Gravitá”. Les thèmes qu’il aborde et sa façon de les traiter le placent vraiment à part. Il utilise souvent des mots étranges, des termes scientifiques dans ses paroles, on dirait des formules mathématiques, et il chante ça d’une façon très belle. Le résultat est vraiment étonnant.
Viktor : Je crois que je t’ai fait découvrir les disques de sa première période, plus expérimentale, et que tu m’a fait écouter ses albums plus tardifs.
Silvia : Oui, je connaissais les tubes, les classiques…
Viktor : Moi aussi en fait, car quand j’étais enfant, il avait pas mal de succès en Espagne, mais je le voyais comme un chanteur de variétés un peu ringard, “cheesy”. Ce n’était pas le genre de musique que j’écoutais. Et puis j’ai découvert la partie plus expérimentale de son œuvre et j’ai été vraiment soufflé. Je crois qu’il était un peu pour l’Italie ce que Bowie était pour le monde anglo-saxon, il pouvait être au sommet des charts avec des chansons plutôt recherchées, aux références pointues.
Silvia : Il a écrit pour l’opéra, de la musique contemporaine pour des productions théâtrales…
Viktor : Et aussi de la musique minimaliste, parfois à la limite du drone. Des choses vraiment intéressantes. Mais grâce à Silvia, j’ai découvert que ses disques plus accessibles de la fin des années 70 et du début des années 80, dans un style plus electro-pop comme “La Voce del Padrone” qui contient “Centro di Gravitá permanente”, étaient également très bons. J’ai abandonné mes préjugés !
Silvia : Quand il a commencé à faire des concerts, il jouait les album “Foetus” et “Pollution”, avec des synthétiseurs. C’était très puissant apparemment, mais il a décidé d’arrêter car les spectateurs devenaient fous ! Il avait joué dans un festival en plein air, et même s’il n’était pas encore aussi célèbre qu’il l’a été par la suite, il y avait des milliers de gens, et certains lui jetaient des chaises dessus… Lui ne voulait pas susciter ce genre de réaction. Bon, pour moi, c’est un peu bizarre car j’aimerais au contraire que notre musique ait ce genre d’effet sur les spectateurs ! (sourire) Nous lui avions envoyé notre album “Centro di Gravitá”, mais je crois qu’il n’allait déjà pas très bien donc nous ne savons pas s’il a eu l’occasion de l’écouter.
Votre nouvel album sonne moins tribal, moins brutal que les précédents. Avez-vous l’impression de prendre une nouvelle direction ?
Viktor : En fait, depuis nos débuts, nous avons décidé d’en suivre plusieurs. Certains de nos disques sont assez éclectiques, d’autres plus resserrés autour d’une couleur musicale, c’est notamment le cas des derniers. Le nouveau est sans doute plus mélodique, un peu moins minimaliste, mais il est possible que nous prenions une direction encore différente pour le prochain.
Silvia : Comme le précédent, ce nouvel album compile des morceaux que nous avons écrits sur une période assez longue, deux ou trois ans. Nous essayons de choisir ceux qui fonctionnent bien ensemble, pour qu’il y ait une certaine fluidité.
Certains de vos nouveaux titres ont des rythmes presque dansants. N’avez-vous pas envie d’exploiter cette dimension en publiant des remix, ou en demandant à d’autres d’en faire ?
Silvia : Certaines personnes nous l’ont suggéré, mais pour le moment nous ne l’envisageons pas. Il est vrai que nous sortons déjà beaucoup de musique, sous divers formats, et ce n’est pas notre préoccupation principale. Mais pourquoi pas ? Ça pourrait être intéressant.
Viktor : Nous aimons aussi enregistrer des versions parfois très différentes de nos chansons, mais généralement nous n’en sortons qu’une. Et parfois, je préfère une version qui n’a pas été publiée ! Nous avons également pas mal de morceaux inédits, certains datent de 2018, voire sont plus anciens. Il y en a même que je passais quand je faisais le DJ, pour voir la réaction des gens. Ce serait bien de pouvoir sortir tout ça un jour, il y aurait de quoi faire plusieurs volumes !
Photos : Titouan Massé (portraits) et Christophe Cario (live Ideal Trouble).
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