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Chris Bailey a pris le large

On a appris ce dimanche soir, sur fond de soirée électorale déprimante, le décès du musicien australien Chris Bailey, né en 1957. A la tête des Saints (avec Ed Kuepper à la guitare, Kym Bradshaw à la basse et Ivor Hay à la batterie et à l’orgue), il avait sorti en 1976 ce qui est considéré comme l’un des premiers singles punk, le fameux “(I’m) Stranded”. Déjà bien rodé sur les scènes de Brisbane et Sydney, le groupe avait débarqué à Londres pour tenter de surfer sur la vague, bien qu’il fût au fond plus proche du pub rock et du garage, et excellât aussi dans des morceaux midtempo moins agressifs (comme “Messin’ With the Kid” ou “A Minor Aversion”). Ce cirque les lasse d’ailleurs bien vite, comme en témoignent possiblement les paroles acerbes de “Private Affair” en 1978 : « We’ve got new thoughts, new ideas, it’s all so groovy/It’s just a shame that we’ve all seen the same old movies ». Le manque de succès de leurs trois albums sortis en 1977-78 et des tensions internes provoquent la séparation du groupe… que Bailey, bien parti pour une carrière de loser magnifique (un brin porté sur la bouteille), reforme vite avec de nouveaux musiciens. Suivront des disques peut-être moins essentiels que les premiers mais contenant toujours quelques grandes chansons, et explorant d’autres directions musicales : soul (l’une des grandes passions du chanteur), blues acoustique, ballades, country, musique irlandaise… Certains sortent sur le label français New Rose, tout comme ses quelques enregistrements solo (dont on retiendra notamment la magnifique chanson “Ghost Ships”). En 2011, Bailey collabore d’ailleurs avec un compatriote, le folk-rockeur drômois Renaud Brustlein, alias H-Burns, sur un disque signé de leurs deux noms. Le dernier album des Saints, “King of the Sun”, était paru l’année suivante. On avait aussi entendu Chris Bailey sur un single de Nick Cave and the Bad Seeds, “Bring It On” (tiré de “Nocturama”) en 2003.

Ci-dessous, une petite sélection pour explorer les différentes facettes d’un songwriter souvent inspiré, doté d’une voix à la fois puissante et empreinte de vulnérabilité, qui l’inscrivait dans la lignée des grands noms du rhythm and blues américain et britannique.

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