Le supergroupe mené par Stephan Nieser sort un deuxième album aux sonorités indie folk sans âge, et c’est un enchantement. “Untried Ways” pourrait être le rayon de soleil mélancolique qui réchauffera votre fin d’année.
Les neuf titres de cet “Untried Ways” semblent avoir été composés pour être écoutés sur les routes des grands espaces américains ou les grandes forêts de l’Arizona… Enfin, plutôt celles du ballon d’Alsace ! Car une fois encore, l’Est de la France nous envoie un groupe à l’élégance rare dans nos contrées.
Derrière Solaris Great Confusion se cache Stephan Nieser, ancien guitariste d’Original Folks dont le premier album n’a jamais quitté nos platines depuis sa sortie. Dans son étui à guitare, il a embarqué du beau monde dont Jacques Speyser (chanteur d’Original Folks) aux chœurs, Elise Humbert au violoncelle et Yves Béraud à l’accordéon.
Malgré son titre, l’album nous transporte dès les premières mesures vers des chemins connus et rassurants. “My Bottom Line”, élégant et intemporel, nous rappelle tout de suite, assez bizarrement, les Norvégiens de Minor Majority, période ”Up for You and I”. On pourrait multiplier les comparaisons et les références de ce type, mais ce serait un peu vain car Solaris Great Confusion est avant tout un groupe super. Sa musique aux accents acoustiques, subtils et harmonieux fait la part belle aux mélodies en mode mineur sans plomber l’ambiance. Le violoncelle et l’accordéon deviennent des rayons d’un soleil d’hiver accompagnant les voix chaudes de Stephan Nieser et de Jacques Speyser.
Impossible évidemment de ne pas penser à Original Folks sur le morceau titre de l’album, tandis que “I Wish I Was Blind” évoque immanquablement Lambchop. Stephan Rieser réveille la lutte des classes en reprenant un titre de Robert Wyatt, “The Age of Self”, pour décrire le monde d’aujourd’hui. Avec ses doux arpèges de guitare et de violoncelle, sa version aurait très bien figurer sur le ”Queen of Danemark” de John Grant. Si le ton est plus joyeux sur le superbe “She Kissed My Forehead“, l’accordéon et la guitare deviennent angoissantes voire carrément lugubres sur “Inside a Hollow Tree“. Grâce à sa poésie et à ses arrangements, Solaris Great Confusion a un pouvoir d’envoûtement assez phénoménal. Solaire.
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