L’album de Jean-Emmanuel De Luxe « Rouen Dreams » (Martyrs Of Pop/Modulor) est une grande réussite. Il pourrait être la BO d’un weekend sans fin dans une maison de campagne des Yvelines. Le temps suspendu, les sens en émoi. Le bar en forme de globe terrestre, les alcôves douillettes sous les combles, un patio, un jardin d’hiver comme dans « La Zizanie ». On se sent à la fois coupé du monde et dans une connexion très intime à travers la musique. Jean-Emmanuel Deluxe n’est pas un perdreau de l’année, il rôde dans l’underground pop français depuis un quart de siècle. Non content d’être un fin lettré touche-à-tout (écrivain, journaliste, dessinateur et ici chanteur), ce dandy de la farce pop connaît cet univers par coeur et nous en décrit minutieusement les arcanes et les doubles-fonds. Entretien-matryoshka devant un Perrier-tranche aux abords du Canal Saint-Martin, juste avant un concert de Drugdealer (dont il interviewera l’éminence grise Michael Collins dans la foulée, en présence de votre serviteur). Pop will eat itself, démonstration : take 1 !
Jean-Emmanuel, pouvez-vous nous raconter les origines du disque ?
Ça a pris du temps en fait. J’avais l’idée de refaire un disque après le « Tribute to Delon-Melville » avec Alexandre Faem (2010). Entretemps, je me suis plus concentré sur l’écriture mais y avait quand même des idées. Je me suis dit « mais, je connais Kevin Coral » pour qui j’avais sorti le Witch Hazel Sound en France et du coup, j’ai commencé à bosser avec lui en lui envoyant des petites idées de mélodies qu’il a mises en forme. Puis d’autres personnes se sont greffées : Sean O’Hagan, Misawa Masanori, Joe Wiltshire des Junipers. Tous ces gens-là s’y sont mis. Après, il y a eu Otis Fodder. Et puis des potes de Rouen comme Olivier Collet. On est allé ensuite en studio à Montreuil puis de nouveau Rouen et tout est parti chez Kevin Coral à Kent dans l’Ohio. La même Kent que dans la chanson de Crosby, Stills, Nash & Young. Je connais Kevin depuis longtemps, il est vraiment bon. Il fait plein de choses, il a produit aussi des groupes. Et malgré la distance, on s’est mis au travail et ça a pris forme. Ça a pris du temps car la complexité du truc était que je ne voulais pas le sortir tout seul mais avec un label. Ça faisait longtemps que je n’avais rien sorti en musique mais je bossais sur des rééditions pour Lion Productions. On s’est mis d’accord sur une coprod, le disque sortait ainsi non seulement en France mais aux USA et en Angleterre. Ce fut un processus très long, quasiment 10 ans !
Le disque s’appelle « Rouen Dreams ». Pourquoi ?
C’est un jeu de mots sur « ruined dreams », les rêves brisés. C’est Hollywood vu par les yeux d’un Français qui n’y a jamais mis les pieds. C’est surtout une métaphore autour des images que l’on a en tête dès qu’on est gamin car on a été quand même colonisé par les Américains depuis le Plan Marshall. Ils nous ont laissé des tas de trucs en tête, qu’on le veuille ou non. Ça oriente nos goûts. Même les gens qui ne sont jamais allés à New York, ils ont déjà vu New York. Pareil pour Los Angeles.
Quelle relation entretenez-vous avec la capitale de la France « moisie », pour reprendre votre expression?
C’est un jeu de mots aussi!
France Loisirs ?
C’est une référence à Sollers. Second degré, naturellement. Parfois, il y a des choses qui me fatiguent en France. C’est le personnage qui parle, son énervement. Ce n’est pas une obsession.
On sent en effet une tendresse un peu lasse envers notre pays.
Oui, il y a quelques coups de canif mais ce n’est pas un règlement de comptes général!
Lorsque l’on écoute le disque plusieurs fois dans son intégralité, on a l’impression que la face A est pleine de promesses, on ressent une excitation, elle correspond à la montée (histoire d’amour, LSD par exemple) avec un plateau sur « La Forteresse De Solitude », le meilleur morceau selon moi. Et le face B, c’est la désillusion, la descente.
Et oui, c’est la gueule de bois, après la fête. On se rend compte que la réalité d’Hollywood et du reste est une illusion. C’est le « Bûcher des Vanités » de Tom Wolfe. Les gens veulent réussir, faire des choses et un moment, l’ego prend le pas sur tout. J’ai voulu faire un constat de cette situation.
L’album s’ouvre et s’achève sur un instrumental. Cette symétrie est-elle un souhait ou le fruit du hasard ?
L’ordre définitif a été mûrement réfléchi, on en a changé plusieurs fois, On va garder une unité. On va mettre des petits passages entre les morceaux avec la voix du Comte de Saint-Germain, cet illustre escroc 70’s (le flamboyant personnage s’appelait en réalité Richard Chanfray pour l’état civil ndla). Un temps compagnon de Dalida, il faisait croire qu’il était la réincarnation du Comte de Saint-Germain. J’avais trouvé son disque sur lequel il prétend avoir 5000 ans, selon ses dires, il change le plomb en or, il y a un passage secret sous la cathédrale de Chartres, il connaît la réincarnation de Madame de Maintenon, il va souvent dans l’Atlantide : il est complètement atteint. Ce disque était sorti avec la mention « Ici Paris ». La musique était signée Janko Nilovic, compositeur culte largement samplé. On a pris des petits bouts car on trouvait que ça correspondait à la « délusion de grandeur » dont souffrait sans doute le Comte de Saint-Germain : un ego surdimensionné mais en racontant les pires conneries, en y croyant a fond, il arrivait à persuader ses interlocuteurs. Il était pris pour un escroc mais il était quand même invité en télé parce qu’il fascinait certaines personnes. Comment des gens de 5000 ans venant de l’Atlantide parvenaient-ils à convaincre Dalida et les autres ? La musique est très psychédélique. On entend brièvement sa voix sur le disque.
Les autres voix masculines, hormis vous-même, Bertrand Burgalat et Matthieu Bournazel, quelles sont-elles?
On entend aussi Sean O’Hagan, Kevin Coral et Alexandre Faem.
« La Forteresse de Solitude » est l’un des titres les plus marquants du disque. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est une référence à Superman ! Le refuge de Superman. On voit Christopher Reeves s’y ressourcer, quelque part en Arctique. Il y collecte ses trophées, se remémore ses aventures. C’est un peu la Batcave de Superman. Il y a un clin d’oeil dans le clip du titre. C’est une métaphore, une allégorie sur le fait que l’on a besoin de se retrouver. Il y a tellement de stimuli que l’on a besoin de se ressourcer. Mais parfois, on peut aussi s’aliéner soi-même si on bascule dans le ressassé, la rumination au lieu d’être dans l’ici et maintenant. Dans la « Forteresse de Solitude », mon personnage n’a pas encore réussi à se libérer. Il y a une progression narrative qui s’est dessinée sans l’avoir écrite au préalable. Le personnage y croit au début, puis c’est la désillusion et ensuite, ça part un peu plus… Mais bon, je ne pense pas que ce soit non plus dépressif. Ça reste un peu triste mais c’est tempéré par la musique. Ça me surprend toujours quand un groupe ou un artiste reste toujours sur la même « note ». Je prends l’exemple de Joy Division : c’est dépressif de A à Z ! Alors qu’en fait, Ian Curtis, il n’était pas que dépressif. Ils avaient pas mal d’humour, ils rigolaient, mais quand ils faisaient de la musique, non apparemment. Je trouve ça un peu dommage de rester dans l’unidimensionnel. Et en même temps, ça a marché pour eux comme ça. Je ne peux pas les réécouter en boucle car on sait très bien ce que l’on va y trouver.
Comment Bertrand Burgalat s’est-il retrouvé à chanter ce titre?
Il était venu à Rouen faire un concert à l’occasion d’une soirée. Je lui dis « tiens, j’ai un pote qui a un studio. Tu voudrais pas venir faire des voix ? ». Il a dit d’accord. J’avais dû lui envoyer un mp3 mais il a vraiment découvert le titre en studio.
Poursuivons cette évocation du cast stellaire qui illumine le disque.
Mathieu Bournazel ?
Mathieu a fait des voix à Montreuil, au studio Melodium de Nicolas Dufournet (ex-Oui Oui) qui a pas mal bossé avec des artistes Tricatel, notamment. Mathieu a donc participé à l’album en faisant des voix avec Alexander Faem.
April March ?
Je l’ai connue en premier. J’ai sorti mon disque « Gainsbourgsion » (un album de reprises de Gainsbourg ndla) avec elle et on me dit qu’elle devrait faire un autre album plus ambitieux avec plus de moyens. Là, je peux pas et on me dit « tu devrais lui présenter ce mec-là ». « Qui c’est ? » me dis-je. Ah mais c’est le mec qui a fait « Fleur de Métal » (album de Jad Wio paru en 1992). Ah ouais, c’est pas mal, On s’est donc rencontré en 1994 avec April March, ça date! Puis son disque « Chrominance Decoder » a mis du temps à sortir. 4-5 ans seulement après sa sortie japonaise, il a été publié ici chez Tricatel, le label que Bertrand Burgalat avait créé entretemps.
Sean O’Hagan ?
Je l’ai rencontré par une interview. Une amie, Lydie Barbarian, journaliste à Libé qui faisait aussi les duplex à Londres pour l’émission de Bernard Lenoir, me l’a présenté. Elle est partie en Angleterre vers 1986-87, elle s’est mariée à un des mecs de That Petrol Emotion. Elle est super pote avec Robert Smith, Kevin Shields. Et dans sa rue, il y a Sean O’Hagan et Louis-Philippe, que je connaissais déjà. Ça a créé des liens.
Kevin Coral ?
Je l’avais découvert via une chronique de son disque dans Mojo ou Uncut. Je lui avais écrit car j’avais trouvé son disque avec Witch Hazel Sound tellement bien que je voulais le sortir en France. Ses albums vont d’ailleurs être réédités en vinyle sur un label américain, Futureman Records. Kevin a un autre projet qui s’appelle The Future Children, plus barré avec des drones, type LaMonte Young. Il a un studio de production où il fait tout à l’ancienne. Y a pas que Jack White, Kevin aussi a pas mal de vieux matos. Il avait enregistré Archie & the Bunkers, un groupe étonnant de Cleveland. Des gamins de 16-17 ans, managés par leur père pompier. Ils sont venus à Paris avec leur mère. J’aime bien les gens de là-bas. L’Ohio nous a donné Pere Ubu, Devo (qui sont d’Akron). Ils ont moins le côté show-biz de LA, ce ne sont pas les mêmes enjeux. Y a pas le côté branchouille de New York. Ils ont ce côte down-to-earth très sympa. Pas le caractère pénible de certaines personnes que l’on rencontre parfois dans les capitales culturelles. Ici, ce sont des villes industrielles, des villes dures où il se passe des choses. Par exemple, « American Splendor » est une BD, adaptée ensuite au cinéma, qui raconte la vie d’un mec de Cleveland qui range des dossiers dans une administration et collectionne les disques de jazz. Vivant à Rouen, j’avais plus de facilité à me projeter dans cet univers qu’à LA. J’ai aussi des amis à Denver, mais c’est encore autre chose, il y a la nature juste à côté.
Et les méthodes de travail avec Kevin Coral ?
Je lui ai envoyé des petites mélodies a cappella, il les a mises en forme en les structurant. Je ne suis pas musicien donc c’est lui qui a fait toute cette partie du boulot. Et ensuite, j’ai réadapté pour coller à sa musique.
On reconnaît distinctement la voix sucrée d’Helena Noguerra sur le magnifique titre introductif « Ouverture Rouenllywood » mais quid d’Hélène Pince ?
Elle chante sur « The Girl Who Was Talking In Reverse » et « A Hollywood », les deux titres de Misawa Masanori.
Parlons un peu de l’artwork signé Bart Johnson.
Bart est un ami de longue date. Je l’avais découvert car il avait fait la couverture d’un fanzine qui s’appelle Scram. Il est très fort. Il est Asperger. Son hypermnésie est bluffante : si tu te contredis sur un truc que tu as dit il y a 6 mois, il va le relever et te le renvoyer. Il est très logique. Ils n’aiment pas le bullshit. Sa femme gère sa carrière, il se tient éloigné du monde des galeries car il ne souhaite pas faire l’interface. C’est un grand mystique. Il est spirituel dans tous les sens du terme : Bart est drôle et la spiritualité tient une grande place dans sa vie. Il a très vite compris l’univers et l’a intégré dans son dessin. Je lui avais envoyé une photo de moi portant un casque de CRS 1968 trouvé dans une brocante. Je lui envoie le selfie et il est parti de ce portait pour développer la pochette. Le deuxième personnage à côté de moi sur la couverture est une créature de Bart, tout le monde me demande : « Qui est-ce ? ». Je ne sais pas même si j’ai ma petite interprétation : c’est le personnage qui traverse l’Enfer de Dante. Chez Bart, il est souvent question de voyage intérieur. Dans l’espérance. La lumière au bout du tunnel.
Vous avez plusieurs cordes à votre arc (journaliste, écrivain)
Et dessinateur à mes heures. Les Beaux-Arts ? J’ai arrêté. Car j’ai été dégoûté du monde de l’Art, la dictature du concept, Je pense que Duchamp a enfanté des monstres. Pour moi, Duchamp, c’était juste une provoc un peu punk et si ça devient un système où il n’y a plus besoin de savoir dessiner, ni peindre ni rien, c’est la porte ouverte à plein d’escrocs. Je ne pense pas qu’il ait voulu faire ça ou sinon c’était vraiment mortifère. Vaut mieux le prendre comme une provocation potache. Aux Beaux-Arts, ils m’ont tellement pris la tête là-dessus que je me suis dit : dans la pop culture, on peut encore dessiner, écrire sans être obligé de se retrouver en face de quelqu’un qui demande « tu peux expliquer ton concept ? ». Au bout de 3 ans, j’ai pété les plombs et je suis parti en Angleterre, à Sheffield où c’était nettement plus cool. Ils étaient plus ouverts, à l’anglo-saxonne, avec d’autres formes d’art etc. Mais le problème est qu’ils étaient déjà partis dans une certaine forme de politiquement correct relativement insupportable, avec 20 ans d’avance sur nous. Ça me gonflait alors je passais mon temps dans les magasins de disques : Warp Records, Designers Republic. Russell Senior (Pulp) y habitait encore, il était déjà dans la brocante. Jarvis était déjà parti à Londres.
S’ensuit une longue et plaisante digression autour de Jarvis Cocker tandis que retentit le « Maybe I’m Amazed » de Paul McCartney dans les enceintes de la Pointe Lafayette. Un pur moment de grâce pop.
Pour revenir à Bart Johnson, il m’a fait découvrir plein de choses. Notamment Thomas Keating, un prêtre qui a développé le concept de la prière centralisante qui est une adaptation au catholicisme des pratiques bouddhistes de la méditation. C’est complètement oecuménique, tout le monde peut venir. Et en même temps, c’est plus profond que le développement personnel ou la spiritualité à la demande un peu new age. Il y a vraiment un truc profond. Il m’a fait découvrir aussi les liens entre le Dahlia Noir, Duchamp et Man Ray. Tous ces gens-là étaient en même temps à LA avec un galeriste. La nana qui se fait découper dans le Dahlia Noir ressemblait à la découpe exacte du Nu de Duchamp. Ce ne sont pas eux qui l’ont tuée mais c’est un psychopathe dans le monde de l’art qui était relié à ces gens-là. Le bouquin est une enquête à l’américaine, hyper factuelle. C’est hallucinant. Il s’appelle « Exquisite Corpse: Surrealism and the Black Dahlia Murder » (Mark Hudson & Sarah Hudson Bayliss). Le crime rituel est peut-être relié aux images vues dans les oeuvres de Duchamp et Man Ray, lesdites images auraient excité les assassins.
L’album comprend une dizaine de titres dont deux reprises de Gilbert O’Sullivan. Pourquoi?
On s’attendait dans un disque indé à entendre une reprise d’un truc plus branché, « culturellement correct » mais je trouve que Gilbert O’Sullivan, c’est vachement bien et en France, c’est pas hyper connu. Et le plus drôle, j’étais tombé sur une reprise par Guy Marchand : « Me voilà seul encore une fois ». L’autre reprise est Clare aka Claire. Ce sont des adaptations françaises. Dans « Alternative Music Guide », ils notaient que le pitch de ma voix n’était pas toujours parfait mais Kevin (Coral) m’a rassuré en me disant que ce petit côté bordélique faisait chanson française. Alors qu’en écoutant Gilbert O’ Sullivan, on est habitué à entendre une production hyper clean. Ça rajoute du crade dans Gilbert O’ Sullivan !
Pouvez-vous nous parler de Martyrs Of Pop?
C’est le nom du label sur lequel j’ai sorti des rééditions comme Beautiful Losers, La Confiserie Magique (une compilation de sunshine pop français), Guy Skornik : « Pour Pauwels », en hommage à Louis Pauwels donc, période « Le Matin des Magiciens » : quand tous les hippies étaient à fond là-dessus. Il y a eu aussi un disque de reprises de Jacques Duvall. Et Penelope, un groupe garage mods d’Aix. Purple Submarine Orchestra. Et l’album « Magic Monsters » d’April March auquel a participé Larry Mullins aka Toby Dammit. Il y a eu un break ensuite car un label, c’est compliqué. Il y a donc mon album. Et la prochaine sortie sera un disque de Ian Chippett qui est un mec pas connu encore mais qui a plus de 60 ans. C’est un Anglais qui a passé sa vie à l’école Berlitz (école de langues). Il a bossé avec Pip Pyle, il a rencontré Jonathan Coe, il est très influencé par l’école de Canterbury. C’est un super songwriter, il a plus d’une centaine de chansons. C’est une sorte de Sugar Man anglais. Son disque « This Is Your Life » sortira début 2020.
Quelle est l’actualité de Jean-Emmanuel Deluxe?
Outre « Rouen Dreams », j’écris aussi des articles dans Rock & Folk, Citizen K, Schnock, Shindig. Récemment, j’y ai écrit un papier sur Boris Bergman et le « Moshe Mouse Crucifixion » de Michel Magne. J’ai sorti un bouquin sur les Beach Boys (« Un Été Sans Fin »), un autre sur les Filles de la Pop. Tricatel Universalis, co-signé avec Bertrand Burgalat et Philippe Manoeuvre. Je bosse actuellement sur un livre autour la French New Wave 78-88 pour l’éditeur Cocorico. J’ai aussi 2 projets audiovisuels : une série « Les Fiancées du Bizarre » pour laquelle Helena Noguerra a donné son accord. L’esprit de la série se situe entre Belphégor, la Brigade des Maléfices et la série HBO Legion. J’ai aussi dans les tuyaux un film, « Gunégonde », qui est un délire « Tout Le Monde Il Est Beau, Tout Le Monde Il Est Gentil » meets Kubrick dans le monde actuel. Je cherche une production pour ces deux projets. Mais le monde de l’audiovisuel est encore plus frileux que celui de la musique et je me demande si je ne vais pas monter la série avec des Anglais. J’ai aussi le projet d’écrire un roman et un nouvel album qui ne prendra pas 10 ans cette fois. Je vais arrêter le syndrome Polnareff, style pétard mouillé. L’attente serait trop longue ! Je voudrais juste dédier tout ça à ma maman Marie Dubois-Mendès.
Jean-Emmanuel tient par ailleurs à remercier Boris Bergman, Helena Noguerra, Lio, Amélie Retore, Véronique Legrand, Olivier Collet, Eric Parent, Valérie Suder, Géant Vert, Marcia & Bart, Jérome Braque, Adélaïde, Ian et Ramuntcho.