Jeudi 30 Mai 2019
C’est avec la prestation de la captivante Aldous Harding que débute mon This Is not a Love Song (Tinals pour faire bref). Toujours aussi expressive, la Néo-Zélandaise assure un set propre ponctué de pépites à l’instar du très réussi « The Barrel », tiré de son dernier album « Designer ».
Belle découverte de cette édition, Ron Gallo prend le relais à l’extérieur en mélangeant un rock retro et une attitude légèrement slacker qui fait mouche. Assez touche à tout, le gars de Philadelphie pratique un rock malin et railleur.
A l’instar de Shellac, Low ou Stephen Malkmus, cette édition de Tinals regorge d’icônes indie. Et c’est ici les quatre de Built To Spill qui prennent le relais et nous font abandonner l’idée d’aller voir Kurt Vile. Pour les 20 ans de « Keep it Like A Secret », le groupe de Doug Martsch effectue la totalité des morceaux de cet album. Même si les Américains semblent un brin fatigués, la qualité intrinsèque des morceaux place le concert de Built To Spill comme une des meilleures prestations de Tinals.
Vendredi 31 Mai 2019
Big Thief
Bien qu’ils en soient déjà à trois albums, c’est avec joie que je découvre la musique de Big Thief, champions actuels d’un folk éternel et sincère à l’image du sautillant « Cattails », qu’on aura hâte de retrouver sur les autres festivals cet été.
Légèrement dans la même veine, Tomberlin pratique une indie folk intimiste, parfois bouleversant qui n’arrrive pas encore à tenir la longueur sur toute la durée d’un set, mais assez prometteur.
Retour à l’extérieur avec la pop psyché de Methyl Etel. Très habité Jake Webb assure une présence endiablée.
La grosse tête d’affiche prend place sur la grande scène. C’est en trio que Courtney Barnett officie ce soir. L’Australienne discute habilement avec le public, enchaîne ses tubes avec une maitrise certaine. Un peu trop poli ou bien un peu trop déjà vu, on reste un peu sur notre faim.
Energique est un euphémisme pour le concert de JPEGMAFIA. Véritable boule de nerfs, Hendricks déclenche des flow ravageurs naviguant entre la scène et la fosse dans une chaos assez jouissif.
On poursuit avec les génies de l’indie avec un ou le plus gros représentant, Stephen Malkmus. Toujours aussi nonchalant et toujours accompagné des Jicks, le gars de Stockton enchaine principalement les morceaux de leur dernier album « Sparkle Hard » avec notamment « Middle Class ». L’ex chanteur de Pavement agrémente son show d’un génial et intimiste « Freeze The Saints » tiré de « Face The Truth ».
Samedi 1er Juin 2019
On démarre la dernière journée avec les Irlandais de Fontaines DC qui renouent avec une certaine tradition de la pop punk britannique, plutôt percutant, entraînant, même s’il n’est pas forcément facile pour eux de démontrer leur savoir faire à une heure si précoce.
Les locaux de l’étape, Rinoçerose, envahissent la grande salle et je ne saurais rien dire d’autre que ce n’est pas vraiment mon truc.
A l’instar des Fontaines DC, Shame s’inscrit aussi dans un punk rock garage, mais ils ont l’avantage d’avoiur une énergie et un jeu scénique beaucoup plus percutant, ça court de partout, Charlie Steen harangue la foule, mais dommage pour moi le concert de Low va débuter.
Véritables bêtes de scène depuis 25 ans, les Américains imposent une présence magnétique qui pétrifie l’assemblée. La bande de Sparhawk égrène les titres plus ou moins récents « Monkey », « Lazy », « Fly », encore une fois concert parfait, et parfaite conclusion pour moi d’une très belle édition pour ce This is Not a Love Song 2019.