Cela fait un peu plus d’un an que l’immense “Remember Terry” squatte notre salon les soirs de pluie sans que l’on ressente la moindre pointe d’ennuun nouvel album au titre tout aussi sobre, “I’m Terry”. Les membres de Terry ressemble à ces amis imaginaires que l’on a plaisir à retrouver régulièrement, et nous les voyions bien reprendre leurs guitares pour se lancer dans un nouveau morceau de bravoure lo-fi que l’on imaginait aussi beau que “Homage” ou “Take Me to the City”. On se surprend en fait à les retrouver moins candides et un peu plus angoissés que d’habitude sur des chansons comme “Bureau” ou “Crimes”.
Les compositions reposent toujours sur ce mélange de rock décontracté et de post-punk citant tranquillement The Fall – que l’on nous prdonne ce raccourci, notre oreille s’arrête un peu trop facilement sur quelques lignes de basse. “Bureau” est iudéal à écouter le matin dans les transports en commun avant d’aller travailler. “Under Reign” et “Crimes” donnent l’impression de coller un peu plus à l’actualité, même si l’on y sent un détachement salutaire, légèrement désespéré mais toujours avec un sourire au lèvres pour tenir le coup. Il faut attendre “The Whip” ou encore le conclusif “For the Field” pour retrouver cette fulgurance punk qui redonnerait de l’énergie aux plus morts d’entre nous.
L’innocence semble un peu perdue pour ces Douanier Rousseau du post-punk-lo-fi. Mais que l’on ne s’y trompe pas, en dépit de cette petite touche sombre, “I’m Terry” reste l’un des disques les plus cool à écouter parmi tous ceux sortisz depuis l’automne. Indéniablement l’un des plus beaux trésors cachés en provenance récente de l’Australie.