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Concerts

Chain & The Gang, Chinese Army, 22 février 2018, Petit Bain, Paris

 Chain & The Gang 2

A bien y regarder, les occasions de voir Ian Svenonius sur scène n’ont pas vraiment manqué ces derniers temps, et ceux qui ont assisté au récent passage de The Make-Up dans le cadre de Villette Sonique en juin dernier ou encore à Escap-Ism à l’Olympic Café s’en souviendront probablement toute leur vie. Cette fois-ci, c’est avec une autre de ses incarnations, Chain & The Gang, qu’il passe à Petit Bain. On a beau arriver en retard, la salle ne passe pas encore de musique. On remarque un écran vidéo, un immense clavier et une guitare électrique, le rock minimaliste et raffiné de Chinese Army s’apprête à ouvrir la soirée.

Chinese Army

Si les premières notes répétitives, jouées sur un synthétiseur décharné jusqu’à l’os, ont de quoi nous rappeler certains titres de Suicide, les extraits vidéo de Connie Nielson et Chloë Sevigny tournant en boucle entre deux riffs de guitare nous plongent immédiatement dans quelques vagues souvenirs que l’on avait gardé de “Demonlover”, film réalisé en 2002 par Olivier Assayas et qui trouve ce soir comme une seconde jeunesse grâce à Oan Kim et Benoît Perraudeau. Lorsqu’elle ralentit soudainement le rythme, la musique de Chinese Army évoque comme une version agressive de Roxy Music même si on perd parfois le fil de ce qui se passe sur scène au profit d’images forcément hypnotiques.

Chain & The Gang

Les deux premiers titres joués ce soir par Chain & The Gang sont une bien belle manière de se mettre le public dans la poche, tant ces versions de « Chain & the Gang Theme » et « Certain Kind of Trash » sont d’une rare efficacité. Seulement voilà, cela ne suffit pas pour Ian Svenonius qui a besoin d’aller chercher le contact du public, de le faire bouger et probablement de le questionner un peu sur le spectacle en cours. Dans ces moments-là, le groupe ralentit, laisse tourner en boucle la basse et la batterie pour faire monter la sauce, parfois trop longtemps comme sur ce « Mum’s The Word » que l’on aurait préféré plus ramassé. Par moment on finit par regretter le passage du groupe au Festival BBMix il y cinq ans – le duo que formaient Katie Alice Greer et Ian Svenonius y était parfait –, même si ce concert sera resté de haute volée.

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